Une série bien décevante pour ce que j'en ai vu. J'avais entendu Demaison en parler à la radio en termes enthousiastes et j'avais donc très envie de voir cette série qui allait me sortir de la torpeur de l'eau tiède déversée quotidiennement à la télé française depuis bien longtemps. On m'annonçait des dialogues bien sentis, une réalisation pointue et une fine analyse de la société des quarantenaires en mal d'espoir et de futur...
Hélas, trois fois hélas, que nenni...
J'ai regardé jusqu'au bout le premier épisode et difficilement le deuxième qui me donnait mal au coeur tout en réprimant un baillement poli et tenace devant les tirades insipides et dix mille fois entendues et vues depuis justement 40 ans sur les écrans ou dans des livres de poche...
Rien de neuf sous le soleil!
Pas de soucis politiques, pas de soucis réels tout court!
Les phrases sonnent creux, les personnages sonnent faux, les situations sont dépourvues de tout intérêt comique ou dramatique et ne passent jamais le dur cap de la réalité...
Bien sûr, nous sommes dans un monde idéal, plein de jolis soucis existentiels, pas de soucis d'argent manifestement, juste des bobos qui s'emmerdent en ville ou à la campagne, mariés , célibataires ou en cours de divorce, leurs enfants pourris gâtés qu'on appellent " mon coeur " ou " mon chéri " toutes les deux minutes pour bien continuer à les enfoncer dans leur rôle d'enfants rois, bref que du bonheur pour les tenants de la " gentrification " en cours dans nos villes de France et de Navarre...
Rien de vrai, de naturel, rien de viscéral ou juste de touchant...
Que des images d'Epinal sur la dureté de la vie de couple au bout de plusieurs années chez les bourgeois quadras qui entre deux séminaires avec hipsters barbus en laisse et des journées harassantes à la tête de " Start Up " ( Bonjour MACRON, mon patron ) aux intentions quelques peu infantiles nous font vivre à tort et à travers, au passé ou au présent ( flash backs bien lourds à l'appui )... Que des lamentations hasardeuses sur leurs formidables méningites existentielles dans le monde de l'euro qui pousse aussi vite que le cannabis sur un balcon au soleil...
Personne ne se sent concerné par ce microcosme germano pratin qui nous endort souverainement donc, entre deux tables de mariages pour les Vieux, pour les d'jeuns ou pour juste entendre des gens parler avec des airs très entendus de choses qui ne sont pas" les Choses de la vie ".
N'est pas Claude SAUTET qui le souhaite...
Un portrait de gens embourgeoisés et sur le commencement de le pente déclinante de l'âge, ce fut déjà fait...
Vincent, François et les autres, un éléphant ça trompe énormément par exemple, mais ici et dans ce cas précis, je dirai plutôt que François-Xavier est aussi fin qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine avec cette série qui nous ramène au niveau de "Chapi/chapo" en ce qui concerne la réalité sociale et la vigueur scénaristique de cette tentative narrative des années 2017 chez les plus jeunes et pas encore vieux...
Donc, série facilement dispensable et à oublier sans scrupules... Et remettez les pieds pour les scénaristes dans la vie vraie un jour... Ca évitera l'air de déjà vu et la description hors sol que vous nous faites trop souvent.
Et pitié épargnez nous cette gentrification béate qui parsème tant de série haineuse du prolétariat et des petites gens ...