C’est l’histoire d’une rédemption, celle de la faiseuse de reine bien sûr, mais aussi celle d’une lutte féroce entre possédants et déshérités. Cet arc narratif permet d’explorer plusieurs facettes de la société coréenne. Au fil des épisodes on assiste, entre autres, à la genèse d’une lutte sociale pour le droit des travailleurs, à l’exposition implacable de la lâcheté des hommes politiques, à la naissance d’une amitié entre la spin doctor et sa candidate, à la déchéance d’une famille vorace.
C’est un peu comme si l’on mélangeait l’ambiance de Dallas, quelles scènes de Ken Loach et des intrigues de House of Cards. Loin d’être indigeste, comme on pouvait le craindre, le résultat tient la route et, mieux que cela, nous embarque jusqu’au bout de la série.
Bien sûr il faut accepter un certain dépaysement. Les relations mère-enfant, le statut des hommes (hiératiques ou infantilisés), les émotions exprimées, tout cela semble parfois régit par des codes sociaux qui nous échappent. Mais cela reste assez marginal car, au fond, les enjeux restent clairement visibles.
Une très bonne série donc qui nous plonge dans les magouilles, turpitudes, corruptions et autres noirceurs de la politique coréenne sans se limiter à ce seul angle de vue.