Je recherchais, sans trop d’espoir, une série de hard sci-fi qui se projette très loin. Une série sans les excès du formatage contemporain, sans jeunisme des acteurs ni visages "trop beaux" pour être crédibles. J’ai testé... The Handmaid's Tale, The Expanse : poubelle. J’étais sur le point d’abandonner lorsque Raised by Wolves est arrivé. Inespéré ! C’était tout ce que je cherchais, et mieux encore.
La série correspond en tout point à la description faite plus haut : on est plongé sur une planète aride à 13 années de voyage intersidéral de la Terre. Quant aux acteurs, ils sont tous exceptionnels. Les performances de Mère et Père comptent parmi les meilleures que j’ai vues. Ensuite, les codes de la série relèvent plutôt de ceux du cinéma. La qualité de la photographie est époustouflante, avec des plans contemplatifs tout simplement magistraux.
On pourrait comparer cela au Dune de Villeneuve, avec cette patte épique. Mais bien sûr, la meilleure comparaison reste Prometheus, notamment avec ses plans d’ouverture en Islande qui nous happaient dans un univers à la fois magique et inquiétant.
Le thème de la quête des origines est présent, tout comme celui des civilisations disparues. Les androïdes et la question de l’humanité. L’éducation. La croyance versus l’athéisme. Univers post-apocalyptique et robinsonnade. Et comme Prometheus, Raised by Wolves est une œuvre à énigmes.
Tout n’est pas parfait, mais je n’ai pas eu envie de m’attarder sur ces quelques défauts. J’ai préféré savourer les ingrédients précédemment cités, et je ne doute pas que je reverrai les 18 épisodes.