Sexe, vulgarité et quelques bons moments

J'ai mis 8 pour la première saison. 3 pour la seconde que j'ai arrêtée au septième épisode tellement c'est devenu mauvais.

La première saison m'a séduit pour l'originalité du personnage. Un fixeur, c'est prometteur et le potentiel est énorme vu la variété des situations dans lesquelles il pourrait se retrouver, même si je pense que les fixeurs d'Hollywood sont très loin d'avoir la classe, le charisme et la dignité de Liev Schreiber. Avec un nombre correct de seconds rôles bien développés et intéressants, dont Jon Voight à l'aise et toujours juste, une réalisation correcte bien qu'un peu sucrée et une ambiance urbaine néo-noire et ensoleillée, la sauce a pris facilement et le tout a donné une bonne petite série divertissante et prometteuse.

Mais la saison 2, bordel qu'est-ce qu'ils sont mauvais. L'influence discrète des Sopranos est devenue de l'imitation destinée à combler le vide d'un réel développement des personnalités des personnages. Le sexe est omniprésent que ça en devient d'une vulgarité totale, surtout pour moi qui n'ai jamais compris le rôle narratif d'une scène de cul. Liev surjoue dans certains passages alors que c'est la sobriété de son jeu qui m'avait séduit jusque-là. Mais surtout, Paula Malcomson (Abby) est insupportable, son histoire de flirt bouffant un gros pourcentage du tout, et son jeu est extrêmement mauvais de surcroît (la scène au club de tir est gênante tellement elle est mal jouée). Encore une fois, les problèmes familiaux des personnages prennent le pas sur ce que moi, m'intéresse, en l'occurrence l'arrière-goût mafieux du monde des fixeurs et des stars à Hollywood. Rien à taper des soucis conjugaux, y a une myriade de merdes ciné et télé sur les drames sociaux et familiaux pour ça. Quelques trop rares bons moments (le vol du poulet, quand Ray se consacre à son boulot), mais c'est extrêmement inégal dans l'ensemble.

J'ai décidé d'arrêter après la scène de la fête d'anniversaire du petit crétin Conor. Comment j'en ai rien à foutre de sa vie et comment la scène était prévisible. Sérieux, j'ai détourné le regard plusieurs fois de honte.

Pire qu'une série de merde, c'est une série qui a attendu la saison 2 pour dévoiler tout son caca. Je lui pardonne un peu pour la saison 1, mais l'enthousiasme m'a quand même fait perdre 7 heures de ma vie sur la saison 2.