Ce n'est pas le travail de Katerine qui est fascinant, mais bien la sociologie de sa popularité. Musicalement pauvre et niais, régressif et primitif au niveau des paroles, c'est aussi profond que du Keith Haring. L'intérêt d'une telle œuvre réside dans l'analyse de la personnalité de l'artiste contemporain en général (est-il un homme d'affaires cynique et manipulateur ou un simple connard mis en avant par des hommes d'affaires cyniques et manipulateurs?), et dans la sociologie des amateurs de telles œuvres: régression, scatologie, émerveillement niais, mini-révoltes démagogiques et gloubi-boulga linguistique primaire. Dans le langage de Katerine, ça donne "caca prout je pisse à la raie des méchants wouaf wouaf prout toilettes je t'aime maman".
C'est du Patrick Sébastien, mais quelqu'un a décidé que c'était... décalé. Ah et bien quand c'est décalé, m'sieurs dames, c'est forcément bon.
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le 19 mai 2016
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