Impossible que vous n’en ayez pas entendu parler ! Re:Zero, c’est le phénomène actuel dans l’univers de la japanimation !
Et pour cause, puisqu’il pioche allègrement dans tout ce qui fait la force des animes à succès récents. On retrouve donc un univers type MMORPG à la Sword Art Online, ou encore la notion de voyage dans le temps façon Stein Gate, et bien d’autres références aux animes les plus populaires du moment.
Les avis étant particulièrement élogieux, il n’en fallait pas moins pour que ma curiosité soit piquée au vif !
20 épisodes plus tard, et mon retard rattrapé et bien…Je suis assez perplexe Re : Zero possède incontestablement certaines qualités, mais également beaucoup ( trop ? ) de défauts, me laissant une impression de déception quelque peu amère.
Loin de moi l’idée d’utiliser des termes complètement galvaudés comme « surcoté », ou « overhypé « , je me contenterais simplement de dire que Re:Zero n’a pas répondu à mes attentes, qui n’étaient pourtant pas bien élevées.
Avant de lui lancer des cailloux, citons quand même quelques points que j’ai trouvé intéressants :
↑ Il faut le dire, c’est plutôt bien animé. Rien d’exceptionnel, certes, mais on remarque des efforts pour animer tous les personnages d’un plan large sur la ville par exemple. Mention particulière aux combats, qui sont vraiment bien mis en scène. C’est fluide, ça a du punch, et c’est tout simplement jouissif.
↑ Les Opening sont assez bons. Musique, style graphique, animation, tout y est.
↑ Beaucoup de personnages assez hauts en couleurs, et très différents les uns des autres.
↑ Le concept de remonter le temps… Un concept qui fonctionnera ad vitam aeternam.
↑ Les cliffhanger en fin d’épisodes. C’est une ficelle un peu grossière, mais ça fonctionne.
J’aurais voulu vous dire que pour les besoins de la « critiques Flash », j’ai volontairement tronqué ma liste des points positifs, mais il n’en est rien. Malgré un plaisir ( relatif ), lors du visionnage, je n’arrive pas à trouver d’autres aspects positifs pour ce Re:Zero… Mais je vous explique tout de suite ce que je lui reproche !
↓ Une introduction vide de sens : aucun développement du personnage, aucune info ( ou très tard dans l’anime ), Subaru est téléporté dès les premières secondes dans cet univers parallèle. De ce fait, nous n’avons aucune idée de ce qu’il laisse derrière lui, dans le monde réel. Ca limite grandement l’impact de cette introduction. Pire encore, Subaru ne semble pas le moins du monde étonné par cette téléportation, ce qui nuit gravement à l’immersion globale, tant le tout sonne faux, improbable.
Et pourtant, c’était possible d’introduire tout ça de façon plus élégante et surtout, réaliste. Pour vous en convaincre, je vous recommande l’excellent manga Dedale, de Takamichi. Dans ce manga, les informations sont distillées de façon intelligente, subtile, et rapidement, on comprend pourquoi le personnage principale ne regrette à aucun moment le monde réel, et pourquoi elle se plait tant dans ce nouveau monde.
↓ Assez tôt dans l’anime, Subaru se met en mode 120 décibels. Préparez vous à souffrir durant les 20 prochains épisodes. D’ailleurs, le seiyu a dû y laisser plus d’une corde vocale.
↓ Très rapidement, l’anime va vous paraître très peu inspiré. Un peu de SOA, de Stein Gate, de All You Need is Kill.
Au final, Re:Zero peine à se forger une identité qui lui est propre. Tout est très convenu.
↓ Ca donne l’impression d’aborder beaucoup de sujets sérieux, sans jamais les approfondir ( la discrimination, la régence d’un royaume, l’aspect socio-politique du royaume de Lugnica, etc…). J’irais même jusqu’à dire que ça porte préjudice à l’anime, puisqu’on se dit en permanence » mince, si ça avait été traité plus sérieusement, ça aurait pu être très sympa « . Bref, à vouloir cibler un public trop large, Re:Zero s’égare sur des sentiers qu’il n’arrive pas à suivre.
↓ un protagoniste vraiment raté. A mi-chemin entre le guignol qui ne cesse d’hurler des monologues grandiloquents, et un looser permanent. Il n’apprend que rarement, ne déduit presque jamais rien, et n’est curieux de rien. Pas la moindre jugeote. Il crie, il hurle, il cogne, et seulement après il essaye de comprendre ( pauvre Otto…)
Parce que oui, c’est la découverte et la maîtrise permanente d’un pouvoir, qui rend un mangas comme Death Note palpitant : toutes les expérimentations que peut faire un mec ordinaire qui se voit attribuer un pouvoir extraordinaire. Dans Re:Zero, il n’en est rien. Subaru ne cherche jamais à tester son pouvoir ( au delà de son utilisation basique ), ne cherche à aucun moment à contourner l’espèce de malédiction qui lui interdit de parler de son pouvoir, il ne pose pas la moindre question intéressante sur le mana, sa gestion etc…Même lorsqu’il se découvre un pouvoir ( Linceul ), il n’y a aucune volonté de le maîtriser. On dirait une sorte de All You Need is Kill, ou le héros n’apprendrait jamais rien, malgré la succession de boucles.
↓ Le rythme est assez mal géré. C’est assez lent, à tel point que les scénaristes ont recours à cette vieille technique du cliff à chaque fin d’épisode, pour relancer un peu la machine.
↓ Des incohérences par camions entiers, notamment dû a un comportement de Subaru complètement absurde.
Voilà, c’est dit, vous le savez : Re:Zero est pour moi une grosse déception. Rien n’est très mauvais, rien n’est particulièrement bon, c’est juste….quelconque.
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