Changement de cap pour un des réalisateurs de Steins;Gate qui bascule sur la Fantasy, toujours au sein du studio White Fox. Akame Ga Kill! se déroule dans un monde où existent diverses créatures et armes magiques qui rendent leur utilisateur surhumain. On y suit Tastsumi (et non Akame), un aventurier découvrant la capitale et la corruption qui la gangrènent. Les péripéties l'amènent à rejoindre un groupe d'assassins tentant de libérer la population du joug oppresseur. S'il y avait une parabole sur la liquidations des porcs humains en début d'anime, le scénario vire rapidement au classique affrontement d'adversaires coriaces. Les rencontres et éliminations sont au moins très sanglantes, ce qui est quelque peu contradictoire avec l'animation très colorée. Le style du dessin est grossier : le trait est simpliste, les textures plates, et les lumières légères ; le chara-design est banal, digne d'une production du début des années 2000. Évidemment la musique est orientée Folk avec flûte et tambours basiques.
Il faut avouer que l'anime, sans ses morts violentes et son bodycount élevé, est très enfantin dans son système de combats et pouvoirs ; on a le droit à toutes les armes possibles. Il n'y a pas réels enjeux et l'intrigue demeure manichéenne, entraînant déroulement prévisible et remplissage excessif, ou bien ecchi. Car fan service et exubérance côtoient des scènes d'humour forcé peu drôle et des dialogues kitsch, tant la galerie de personnages est peu inspirée. On souligne un léger tournant d'intérêt lorsque que le camp protagoniste subit à son tour des pertes ; une décision audacieuse qui finira par devenir un gimmick pénible. Enfin, le personnage principal du récit est censé être Akame (elle titre l’œuvre) qui s'avère reléguée en écriture secondaire la majorité du temps au profit de Tatsumi ; encore une décision visant à désorienter le spectateur plutôt que de servir adéquatement l'intrigue. On épilogue alors sur le futur d'une héroïne que l'on n'a guère suivie en 24 épisodes.