Je ne suis pas un fan de Resident Evil. D'ailleurs je n'ai jamais joué à un seul jeu. Pourtant je connais très bien son univers, de son scénario à ses protagonistes grâce à l'impact que son histoire a eu sur la communauté nerd dont je fais partie. D'autre part, j'ai beaucoup de mal avec les adaptations, qu’elles soient musicales ou télévisées. (Le cinéma, étant encore une autre histoire, surtout pour cette licence).
Pourtant, je suis parti avec les meilleures intentions en posant mes miches devant l'écran. J'espérai trouver un divertissement me rappelant cet univers culte tout en me procurant quelques frissons. Quelle erreur, quelle perte de temps !
La série nous fait suivre deux fils narratifs. Le premier avec l'histoire de ces sœurs arrivant dans une nouvelle ville, subtilement nommée "New Racoon City". Le deuxième prenant part une décennie plus tard où l'une de ces deux sœurs évolue dans un univers apocalyptique (mais rassurez-vous, où les réseaux de communication, les coiffeurs et les produits de beauté sont toujours disponibles).
Le premier donc se concentre uniquement sur ces deux sœurs adolescentes, Jade & Billie Weskerqui n'arrivent/ne veulent pas s'intégrer dans une nouvelle ville et où papa, Albert Wesker, travaille beaucoup trop. Et les gens du lycées, ils sont méchants. Evidemment, à un certain moment, elles vont s'introduire dans le complexe d'Umbrella (bad guys, subtilement souligné par la chanson éponyme de Billie Elish) pour un prétexte de défense animale (parceque c'est 2022). Cette même entreprise souvent comparé à Google et Facebook (parceque c'est 2022) qui semble incapable d'investir dans du personnel de gardiennage ou des caméras de sécurités (en tout cas pas cette nuit-là). Et bim, Connerie-qui-fait avancer le scénario N°1 : On libère le virus, on se fait mordre et on chouine. S'en suit alors sur cette trame la méchante Evelyn Marcus, femme PDG et lesbienne (parceque c'est 2022), qui cherche à comprendre comment l'incident s'est déroulé. Jusqu'à la conclusion que je vous laisse le soin de découvrir (Si, si, ça vaut le coup, sans déconner, sérieusement, je ne cherche pas à vous faire perdre du temps, j'suis pas comme ça, même quand j'écris, vraiment.).
La deuxième trame suit Billie Wesker dans le futur sous les traits d'une scientifique/exploratrice travaillant pour les good-guys. Son aventure la conduit à Londres et à Calais. Rien de percutant sur cette partie si ce n'est que les zombies courent très vite, que les lickers sont moches et que les animaux de la taille d'un bus veulent toujours grignoter de minuscules humains. Notre héroïne arrive finalement au QG de ses copains et a l'excellente idée de ramener un zombie sur un bateau pour tester un remède qu'elle pense avoir trouvé grâce au loot d’une précédente quête où quelques PNJ trépassent. Connerie-qui-fait avancer le scénario N°2.
Il y a quand même Lance Reddick, qui incarne Albert Wesker et ses clones, qui offre une très bonne prestation, crédible avec un personnage qui ne se repose pas sur du Manichéisme stupide comme pour le reste des personnages.
Sinon, c'est 8 épisodes de 50 minutes qui ne font même pas trembler des genoux un froussard de premier rang comme moi. C'est 400 minutes de soupirs où on se dit "mais pourquoi il/elle fait ça ?!" / "Mais comment c'est possible ?!". C'est 24 000 secondes de "Bordel mais pourquoi je m'inflige ça ?".