Respirer, c’est un peu comme si Seule au monde avait pris l’avion pour une destination mystérieuse, mais que la série s’était perdue en route avec des bagages un peu trop légers en intrigue. L’idée de départ – une femme qui survit à un crash aérien dans la nature sauvage – est intrigante, mais l’exécution, elle, fait du surplace. Résultat ? Une série qui te laisse parfois à bout de souffle, mais pas pour les bonnes raisons.
L’histoire suit Liv, une jeune avocate stressée qui se retrouve seule dans un environnement hostile après un accident. Ce qui aurait pu être un thriller haletant se transforme rapidement en un mélange inégal de drame psychologique et de moments de survie pas vraiment palpitants. On oscille entre flashbacks censés donner de la profondeur au personnage (spoiler : ça marche moyennement) et des scènes de survie où Liv semble improviser avec un manuel pour débutants.
Côté performance, Melissa Barrera donne tout ce qu’elle a, mais même son engagement ne peut pas sauver un personnage écrit de manière trop schématique. Liv est censée être une femme complexe, mais ses décisions absurdes et ses dialogues parfois bancals rendent difficile l’identification ou l’attachement.
Visuellement, la série se rattrape un peu. Les paysages naturels sont sublimes, et certains plans réussissent à capturer l’isolement et la beauté cruelle de la nature. Mais là encore, cette beauté est desservie par un rythme trop lent et une réalisation qui peine à instaurer une tension digne d’un survival.
Le problème principal, c’est que Respirer semble hésiter sur ce qu’elle veut être. Une série de survie intense ? Un drame introspectif sur le deuil et la rédemption ? Une exploration de la résilience humaine ? Elle tente de jongler avec ces thèmes, mais finit par n’en développer aucun de manière convaincante. Le manque d’originalité dans les péripéties et les retournements de situation n’aide pas : tu devines souvent ce qui va se passer bien avant que ça n’arrive.
Enfin, les flashbacks, qui devraient enrichir l’histoire, finissent par alourdir le récit. Ils coupent le peu de rythme que la série réussit à instaurer, et leur utilité semble parfois discutable. Résultat : tu attends un twist qui ne vient jamais ou une révélation qui, quand elle arrive, te fait dire : "Tout ça pour ça ?"
En résumé : Respirer avait les ingrédients pour être un survival captivant, mais elle manque d’intensité et de souffle narratif. Une série qui se regarde sans trop d’effort, mais qui laisse peu d’impact. À conseiller si tu aimes les paysages sauvages et les intrigues qui prennent leur temps… beaucoup de temps.