Pour pouvoir apprécier le visionnage de cette mini-série anglaise, il y a deux présupposés incontournables à intégrer.
Il faut d'abord admettre que tous les malheurs du monde et tous les tourments imaginables ont touché, touchent ou toucheront cette petite communauté, composée de deux familles rurales vivant côte à côte (ainsi que de la policière chargée de l'enquête).
Le second problème est inhérent au premier : le traitement de ces malheurs pourra en effet sembler manquer de pudeur par moments, voire apparaître carrément racoleur et tire-larmes.
Ce phénomène est accentué par le format en 4 petits épisodes, qui intensifie cette impression qu'une catastrophe succède immédiatement à la précédente.
Si ces défauts ne vous rebutent pas, vous prendrez beaucoup de plaisir à découvrir "One of us", car la série créée par Jack Williams (showrunner de "Missing", avec son frère Harry) s'apparente à un polar efficace et surprenant, jalonné de rebondissement fréquents.
Moi qui ai lu ou visionné de nombreux récits policiers, je ne suis pas parvenu à deviner le dénouement, et le mobile du meurtre m'a laissé sur le cul, ce qui devient rare avec les années.
Autre atout de la série diffusée sur BBC One, une interprétation de qualité, ce qui est souvent le cas chez nos amis anglais. L'ensemble du casting se révèle convaincant, même si on pourra ressortir les prestations de Laura Fraser ("Breaking bad"), Johana Vanderham ou encore John Lynch.
Seul regret pour ma part, la place restreinte dévolue à la très mignonne Georgina Campbell ("Broadchurch"), qui apparait pourtant en tête de la distribution, mais doit se contenter en réalité d'un rôle secondaire.
Voilà donc une série policière britannique de plus, pas la meilleure ni la plus vraisemblable c'est une certitude, mais qui tire son épingle du jeu en mêlant de multiples twists à une bonne dose de drama.