Comme beaucoup de séries SF, sanctuary met au moins une bonne saison avant de se lancer. Si elle séduit d'emblée par une ambiance sombre et gothique, sa thématique et ses intrigues sont classiques. Ce qui ne l'empêche pas de créer sa propre mythologie, étoffée saisons après saisons. Partant du principe de l'existence de créatures ayant évolué différemment, les anormaux, la série réinvite le monde tel que l'on connait : Jack l'Eventreur peut se téléporter, Nikola Tesla est devenu un vampire, et la déesse Khali est une grosse araignée capable de déclencher des raz-de-marée.
Dès la saison 2 la série trouve ses marques : les intrigues sont bien élaborées, le thème des anormaux aux propriétés étonnantes bien exploités, le suspens maîtrisé, et les personnages bien étoffées. Mention spéciale aux arcs narratifs de début et fin de saison.
Un arc qui sera plus développé dans la saison 3, ou il sera question d'une cité très ancienne et d'un dangereux ennemi qui cherche à se venger. Un ennemi qui n'est d'autre qu'une ancienne connaissance du passé, et fera ressurgir de nombreux souvenirs, l'occasion de multiples flash-back sur le groupe des 5. Cette saison agrandit à 20 épisodes permet en plus de d'avantage développer les personnages, de leur passé jusqu'aux relations amoureuses. Et Henry et Big foot ont une présence bien plus marquée. Le dynamisme et la complicité de l'équipe n'ont ainsi rien à envier à NCIS !
La chaîne Sci-Fi s'étant fait une réputation d'annuler injustement des séries, la saison 4 sera la dernière. Par chance au moins, la saison ne se termine pas sur un cliffhanger haletant qui aurait été pire que frustrant, mais sur une fin ouverte qui ouvre une nouvelle ère, après beaucoup de suspens et de secrets cachés. De quoi nous consoler sur cette fin injuste, même si je me demande ce que les créateurs avaient prévu pour la suite.