The Sandman est une série que j'espère sans lendemain.
En dépit d'un comic très élaboré, l'adaptation en série traduit une fainéantise des scénaristes et des réalisateurs.
Les personnages sont insipides, réduits à des gimmicks sans contours.
Parmi ces gimmicks, et ce qui semble beaucoup agacer dans les commentaires lus ici et là (jusqu'à permettre l'expression d'un racisme qui devrait normalement conduire les modérateurs à faire leur travail même pendant le mois d'août), on compte des minorités qui vont exister per se - en tant que telles et seulement en tant que telles - dans la série.
Ce qui est regrettable sitôt que l'on admet qu'un travail légitime de représentation des minorités ethniques et sexuelles dans la culture doit aussi s'accompagner d'un travail d'élaboration de personnages un peu plus convaincants ... faute de quoi les personnages sont hélas réduits à une simple assignation ce qui, il me semble, doit correspondre à l'effet inverse de celui recherché par une représentation plus diversifiée de nos sociétés multiculturelles à l'écran.
Si les décors sont dans l'ensemble très réussis (ainsi que la bande son, du moins lors du premier épisode, le même thème musical tournant en boucle abouti inévitablement à l'indigestion auditive), le reste demeure particulièrement MOCHE.
Les effets-spéciaux ne donnent aucune consistance aux démons et autres crapuleries infernales, hélas déjà dépourvues de toute profondeur et d'envergure, tant dans leur écriture que dans leur design. Ces pitoyables démons sont à deux doigts de me rappeler une cinématique d'orcs sur WOW d'il y a quinze ans de cela...il me semble que les VFX ont fait quelque progrès depuis lors.
Aucune émotion, aucune inventivité, aucune mise en scène - sempiternel champ-contrechamp "je suis un loup", "je suis un chasseur", "je suis un serpent", "je suis une parodie involontaire du combat de Merlin contre Madame Mims" - il n'y a rien à retenir de cette série sauf son message principal : "Nos sociétés ne savent plus rêver".
A qui la faute ?