Je me choisis moi, Olivia.

Au départ le principe de Scandal est simple : Olivia Pope répare les choses. Plus exactement, elle gère les scandales qui menacent la Maison Blanche, de près ou de loin.

La première saison est très procédurale. L'affaire de la semaine avec une histoire en fond. On découvre les personnages, que ce soit les collègues/amis/famille d'Olivia ou l'environnement politique de la série. Très courte (7 épisodes), la saison va à toute allure et il est probable que vous regardiez tout en une ou deux fois. La série est addictive et les twists sont bien placés.

Puis la saison 2 a une longueur plus traditionnelle de 22 épisodes, et là la série dévoile son véritable visage : une série politique, dramatique, et torturée. Des complots apparaissent, et bientôt la série passe au genre de l'espionnage. La toile d'intrigue se complexifie et la série montre son audace.

L'ensemble est solide. Les acteurs sont bons, les intrigues vraiment captivantes, et la série n'a jamais de véritable temps mort.

Seulement, voilà. Shonda Rhimes, en basant sa série sur le cadre politique réel, devait faire face à un risque : que le réel surpasse la fiction.

C'est ce qui est arrivé à la saison 6, qui n'a absolument aucun sens. L'instigateur des événements change à presque chaque épisode, les personnages sont en roue libre (surtout le duo de méchants qui sont ridicules). Au départ, le plot twist ça devait être : "Les Russes ont truqués les élections." Manque de pot, c'est exactement ce qu'il s'est passé quand Trump s'est fait élire, quand toute l'intrigue comptait sur ça et (depuis une voire deux saisons) l'élection de Hillary Clinton. Pourtant la saison tente des choses honorables : narration non chronologique, épisodes qui changent de point de vue... Mais voilà cette saison et ses révélations ne sont pas logiques, et la saison 7 tente de minimiser la casse.

La saison 7 voit aussi le crossover Scandal/HTGAWM, qui m'avait à l'époque justement donné envie de voir Scandal. L'épisode côté Scandal est très moyen mais heureusement la seconde moitié rattrape l'affaire. C'est aussi l'occasion de "passer à autre chose" vu que cette partie-là de la saison est une sorte de soft-soft-soft-mini reboot.

La fin n'est pas extrêmement satisfaisante, mais reste sympathique. La série se prend bien moins au sérieux ses deux dernières saisons donc ça passe.

Est-ce que je conseille la série ? Pourquoi pas ! Mais sachez dans quoi vous vous embarquez.