Les adaptations de jeux de drague forment décidément un genre à part dans l'animation japonaise. Si on en trouve de très réussies (Clannad, Kanon), certaines sont de véritables catastrophes. School Days se placerait plutôt dans cette dernière catégorie.
Mais plus qu'une catastrophe, c'est une sorte "d'escroquerie" dont la fin vous marque, sans pour autant effacer la médiocrité de l'ensemble. Pour certains, la dernière scène suffira probablement à en faire une bonne série. Je dois admettre qu'elle laisse quand même une forte impression.
Mais pour le reste, c'est vraiment moyen. Le graphisme est pas trop mal, mais ça reste assez quelconque (les yeux des filles sont trop gros et un peu bizarres) et la musique n'est pas marquante non plus (à part peut être la chanson de la scène finale).
Quant au scénario et aux personnages, il y aurait beaucoup à dire.
< ATTENTION : SPOILERS MINEURS >
L'histoire est des plus banales : il s'agit d'un triangle amoureux dans un lycée avec un mec (Makoto, un con fini) et deux filles (Sekai, la bonne copine dévergondée) et Kotonoha (le "canon" timide et coincé qui virera psychopathe). On repassera sur l'originalité. Les relations sociales et amoureuses décrites sont totalement dysfonctionnelles : rien dans le premier épisode, Sekai pousse Makoto dans les bras de Kotonoha mais l'embrasse à la fin. Girl, faut choisir! Mais ce n'est que le début, tout l'anime est malsain. Ensuite, il y a des passages où on se marre : du style Sekai qui dit "On ne peut faire ça" alors qu'elle est déjà en position dans le lit de Makoto! Et tout est comme ça!
Pendant 11 épisodes, on assiste à une suite de clichés (même l'épisode à la piscine ; oui, oui, tout y est), même si c'est vrai qu'on se laisse emporter juste pour voir où ça va et puis tout d'un coup, le 12ème épisode change de registre. C'est sûr, ça réveille, mais la fin est tellement excessive que tu restes devant ton écran la bouche ouverte en te disant "WHAT."
Makoto est un personnage digne de figurer au top 10 des pires connards jamais créé dans une animation. Il devrait y avoir sa photo dans le dico à côté du mot "Goujat".
Nan, mais sérieusement, le mec est inconsistant, joue avec les sentiments des autres mais est si con qu'il ne rend même pas compte! Il n'a aucune qualité, on se demande pourquoi toutes les filles lui tournent autour! Il est juste INDEFENDABLE.
J'ai eu envie de le cogner pendant toute la durée de l'anime. Alors, oui, c'est une caractéristique du genre harem, mais généralement, les héros ont quand même, à défaut d'une personnalité, une certaine gentillesse (ils aident les héroïnes d'une manière ou d'une autre). Ici, c'est un lâche qui se fait aider, tout en ayant une absence de sens moral. J'avais encore jamais vu ça dans un anime, à part chez les antagonistes, éventuellement.
Tous les personnages féminins correspondent à des stéréotypes ; il n'y a pas grand chose à sauver. La moins détestable est peut être Sekai, au début et encore. Kotonoha est insupportable, même si on peut comprendre sa détresse. Toutes les autres filles sont des trainées.
Par ailleurs, j'ai appris récemment qu'il y avait une VF : je suis allée voir et elle est vraiment ratée! (Cela commence à faire un petit moment que j'ai vu cet anime, donc j'oublie probablement des choses...)
Bref, ça reste à voir parce que ça va si loin que cela en devient limite crispant et peu d'animes mettent dans cet état de rage interne. C'est d'ailleurs un des rares bons points de l'anime : il ne laisse pas indifférent. La fin mérite le détour également.