Gakkou gurashi c'est ce genre d'anime qui surprenne par leur scénario qui ne colle PAS DU TOUT avec le design et l'animation.Tu t'attend à voir un anime simple,joyeux et mignon pour au final tombé sur un anime d'horreur mais kawaii malgré tout,un peu comme Puella Magi Madoka Magika ou Made in Abyss qui contrastait énormément entre le character design des personnages et l'ambiance sombre,pessimiste et oppressante.
Dans cet univers nous suivons le quotidien de quatre élèves nommées Yuki, Yuuri, Miki et Kurumi dans une école.Yuki est une jeune fille turbulente mais joyeuse et sympathique qui a du mal à suivre les cours.Avec ses trois amis elles ont créées "le club de la vie à l'école" et les jours se passe toujours dans la joie et la bonne humeur.Pourtant,quelque chose cloche dans cet univers tout rose.
Attention il y a beaucoup de spoil:
Gakkou Gurashi n'innove rien dans le domaine du zombie ni dans le mélange "moe" et "horreur" mais la série arrive à accrocher par son ambiance oppressante à certains épisodes et les phases d'humours permettent de souffler après quelques coups de tension bien menés.Alors bien sûr l'anime possède des défauts parfois assez gênants:
-la 3D des zombies n'est pas mauvaise mais clairement ce n'est pas fantastique.
-L'humour de la série,pas toujours très drôle et qui casse parfois un peu trop le rythme de l'intrigue (quand elle se met en route bien évidemment).
- Une perte de rythme qui rend certains épisodes quelques peu anecdotiques.
Cela reste cependant des défauts mineurs comparés aux grandes qualités de l'anime car si il y a bien une qualité que l'on peut lui donner sans problème c'est sa mise en scène parfois très oppressante.
L'anime est parsemés de scènes que je trouve dingue par leur mise en scène:
-Le moment où l'on apprend la vérité sur Yuki qui ne voit pas le vrai monde autour d'elle.Cette scène est incroyable tellement elle oppresse et surprend en même temps.
-Dans l'épisode 2,quand Kurumi tue le garçon qu'elle aime,chaque coup qu'elle porte est coupé par un fond noir est un silence,on entend seulement le bruit de la pelle quand elle la ramasse.Loin d'édulcoré la scène,cette mise en scène rend plus forte la tragédie qui se déroule.
-Dans l'épisode 6,quand Miki ne comprend pas la maladie dont souffre Yuki et qu'elle lui demande qui est Megumi,avant qu'elle ne pose la question il y a un effet de flou sur Yuki et un zoom sur sont oeil qui s'est assombri comme pour symboliser la maladie de Yuki qui l'empêche de voir le monde telle qu'il est vraiment.C'est aussi à cette scène que l'on comprend que Megumi est vraiment morte.Cette mise en scène oppresse énormément et rend même Yuki effrayante.
-.......
De même pour le premier épisode,si l'on fait bien attention,certains détails peuvent montrer la supercherie de ce monde joyeux:
Quand Yuki court dans le couloir,l'image va se centrer plus en arrière d'elle,la faisant presque disparaitre de l'écran.A ce moment-là,on peut voir une vitre brisée en arrière plan,détail qui aurait pu paraitre anodin si l'image n'avait pas cherchée à insister dessus.
Et là où le scénario pouvait paraitre simpliste,un événement inattendu et
imprévisible apparait,ramenant des mystères sur l'infrastructure du lycée.J'aime beaucoup aussi l'aspect que donne l'anime au zombie:loin d'être simplement des mangeurs de chairs,nos protagonistes supposent qu'il leur reste des vagues souvenir de leurs anciennes vies,ce qui explique que tous les lycéens transformés en zombie restent aux portes de l'école et qu'ils cherchent à s'abriter de la pluie.Cela rend d'autant plus logique la fin de l'anime.
J'en aurai encore beaucoup à dire sur cette anime,mais je vais m'arrêter là.A savoir que je savais déjà avant de la visionner que la série allée être gore et pourtant je ne m'attendais vraiment pas à la révélation du premier épisode.Donc bravo à la série de m'avoir autant bluffé.
Au final,Gakkougurashi est une très bonne série certes pas très ambitieuses et avec un rythme pas assez soutenu mais qui vaut quand même le coup d'être vue pour ses personnages,son ambiance (surtout oppressante) et son scénario plus travaillé qu'on ne peut le penser.