Une série sympathique qui se regarde bien, mais qui peine à atteindre son plein potentiel.
Le speech de base est hyper intrigant et pas mal original : un univers post-apo où l'Humain est devenu aveugle et où les très rares voyants sont traqués et considérés comme des sorciers.
Seulement passé l'instant découverte et quelques rares passages, cette question de la cécité, bien que totalement centrale à tout le récit, devient paradoxalement totalement contingente dans le visionnage tant les personnages non-voyants n'ont pas de réelles contraintes et se débrouillent dans tous les domaines pratico-pratiques vachement mieux que les personnages voyants.
Alors oui, dans Zatoichi, on accepte le postulat, parce qu'il s'agit d'un individu complètement pété, mais là, comme il s'agit de l'ensemble de la pop, et que les "êtres d'exceptions" c'est censé être les voyants, ça casse un brin le délire.
Cela dit, les combats, avec un style de chorégraphie particulièrement bien travaillé, sont assez uniques dans leur genre.
Mais il n'empêche, la débrouillardise au quotidien des aveugles, comparée à la maladresse permanente des voyants, font qu'on a du mal à bien comprendre ce qu'apporte la vue au final dans cet univers et en quoi sa ré-émergence serait un tel évènement (danger pour les uns, espoir pour les autres, non évènement en ce qui me concerne).
Alors oui, j'ai bien compris que les voyants pouvaient lire les livres anciens et donc accéder à des connaissances perdues, mais je sais pas, ça fait léger...
D'ailleurs, les tenants et aboutissant de l'univers sont pas toujours hyper clair... On nous fait comprendre que la société Humaine s'est effondré à la suite d'un Virus (le corona variant Montagnié je suppose?), et ensuite on accable la vue comme étant responsable de cette déchéance... Sauf que j'ai pas bien compris ce que la vue à à voir (lol) avec une putaing d'épidémie virale.... Si quelqu'un a capté moi je veux bien qu'il m'explique, mais à première vue, ça ressemble foutrement à un dérapage des scénaristes qui voulaient faire de la vue un bouc émissaire, mais sans trop savoir comment le justifier de manière cohérente...
Le scénar et les dialogues ne sont ni assez bon, ni assez mauvais pour que je puisse m'appesantir dessus.
Les décors et la réal' me semble très nétement dans le haut du panier de ce qui se fait ordinairement.
Je regrette un peu la frilosité à faire mourir certains personnages...
En revanche, si il y a bien une chose qui m'a permis de tenir jusqu'au bout de cette série, pas honteuse, mais qui ne possédait pas le souffle épique qui peut me tenir éveillé et m'empêcher de lâcher l'affaire comme je le fais habituellement, c'est bien la Reine Sibeth!!
Quel personnage : elle rentre finger in ze noose dans mon top 10 des meilleurs personnages de fiction! J'ai jamais vu je crois, une folle pareille, c'est épique! Plus chtarbé que ça tu meurs. La folie faite femme. A côté d'elle, Cersei, c'est un mélange de mère Thérésa et de Bernard Pivot... Vraiment, rien que pour elle, la série vaut le coup.
Et puis, y a le Jason, que je l'aime bien moi (le body-count qu'il se paye dans cette série, c'est juste délicieusement nawak^^).
Bref, une série pas exceptionnelle, pas oufissime, mais très honnête, très haut dessus de la moyenne et qui possède un ou deux atouts percutants.