Etouffe-chrétien
Je retiens toujours mes rires lorsque l'on présente Mike Flanagan comme le nouveau maître de l'horreur. D'abord parce que ses créations sont moins des œuvres horrifiques que des mélodrames...
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le 26 sept. 2021
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Je retiens toujours mes rires lorsque l'on présente Mike Flanagan comme le nouveau maître de l'horreur. D'abord parce que ses créations sont moins des œuvres horrifiques que des mélodrames fantastiques. Ensuite parce qu'à mes yeux, Flanagan ne fait pas réellement preuve d'une quelconque maîtrise. Hormis JESSIE, aucun autre de ses films ou de ses séries n'est parvenu à me convaincre du talent supposé de ce réalisateur et scénariste. OUIJA 2 et DOCTOR SLEEP sont chiants comme la pluie, tout comme sa série THE HAUNTING OF BLY MANOR. Néanmoins, j'ai décidé hier de donner à Flanagan une nouvelle chance de me convaincre avec SERMONS DE MINUIT, sa nouvelle série Netflix. J'ai eu tort.
Pourtant, l'histoire, l'intrigue et ses enjeux sont très intéressants sur le papier. L'idée d'utiliser les rites de la religion catholique afin d'apporter du sang neuf à l'une des figures majeures du cinéma fantastique est maline. Le propos que la série tient sur l'extrémisme religieux est plutôt juste, à défaut d'être original. Enfin, le personnage du Père Paul, dont les failles sont superbement incarnées par l'acteur Hamish Linklater, est réellement passionnant à suivre.
Mais la narration s'embourbe rapidement dans des dialogues étouffe-chrétien, longs (certains frôlent les 20 minutes), larmoyants et plats. Une fois encore, Mike Flanagan racket la compassion du spectateur en filmant des personnages pleurnichant sur leur sort. Ce côté confessionnal, c'est déjà ce que je reprochais à BLY MANOR.
Et je ne parle pas des incohérences fâcheuses présentes dans le scénario, et que je ne détaillerai pas ici sous peine de dévoiler certains rebondissements.
Du coup, la série est ennuyeuse, et il faut attendre les dix dernières minutes des cinq premiers épisodes pour voir enfin le rythme s'emballer. Et heureusement, les épisodes 6 et 7, épisodes au cours desquels Flanagan entre de plein pied dans l'horreur, viennent rebooster le récit d'une série qui manque selon moi cruellement de vitalité et d'intensité.
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le 26 sept. 2021
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