Les premiers épisodes installent un vrai malaise, qui a tendance à se diluer par la suite dans les circonvolutions de l'intrigue, inutilement alambiquée, et qui frôle même le kitsch lors du dénouement. Reste un thriller psychologique efficace sur la douleur d'être une mère, une fille, une femme. Les actrices sont à l'évidence parfaites, ce qui ne gâte rien. Et les effets de montage dont raffole Jean-Marc Vallée trouvent ici une vraie raison d'être en ce qu'ils permettent d'accéder d'une manière organique à l'intériorité du personnage principal, opérant de brusques entailles dans la continuité du récit pour y introduire des bribes de souvenirs et d'hallucinations entêtantes, qui finissent par s'imbriquer de façon assez habile.