Pour commencer, je ne sais pas quoi dire. Juste que je suis devenue accroc à Sherlock à ne plus pouvoir m'en décrocher. A la fin de la saison 2, j'ai senti un manque assez violent m'envahir pendant au moins deux semaines sans pouvoir voir la suite de cette série GENIALISSIME. Je rongeais mon frein, je faisais des recherches sur Internet pour savoir si on aurait droit à une saison 3. OBLIGES, ils étaient OBLIGES de faire une saison 3 !!! Ils ne pouvaient pas nous laisser, les autres drogués et moi, dans cet état de petite mort, tous tremblants, la respiration halletante, les muscles gourds, sans force, sans envie... Eh bien, heureusement pour notre santé mentale, OUI, il devrait y avoir une saison 3. Mais pas avant 2013. QUOI ? Mais comment je vais faire pour survivre tout ce temps, moi ?!...
... Hé, du calme, ma cocotte ! Tu vas déjà commencer par te faire soigner, parce que ça vaut pas le coup de se mettre dans des états pareil pour une simple série télévisée... Tu vas apprendre la patience, faire du yoga et réfléchir au pourquoi Sherlock te rend si folle. Je vous rassure, je suis à présent presque guérie, ma thérapie a été efficace. Pour vous le prouver, j'ai par exemple re-regarder le premier épisode de la saison 1 aujourd'hui, et ça ne m'a fait aucun effet (j'entends, pas de palpitation, d'yeux exhorbités, de gloussements idiots...). Non, j'avais pris une feuille et un stylo pour essayer de noter les TRUCS de cette série.
Ce qui ressort en premier, c'est la profondeur psychologique des personnages (et en particulier celle de Sherlock et du docteur Watson). Ils ne sont pas plats, communs, facile d'accés (comme dans certains films outre-atlantique). Non, ils sont tout simplement Humains (quoiqu'on se le demande parfois en ce qui concerne Sherlock) ; c'est à dire complexes, attachants, avec leur part d'ombre, de lumière et aussi d'"entre-deux". On découvre leurs pensées, leurs hantises, à travers des flachs audacieux, des cauchemars ou encore des éléments typographiques incrustés dans l'image. Le spectateur est inclu dans chaque méandre des réflexions de Sherlock Holmes : on sait qu'il se concentre sur chaque détail, grâce aux fréquents inserts des différents indices qu'il relève pour son enquête. Toutefois, le personnage de Sherlock reste mystérieux : malgré le fait que l'on connaisse certaines de ses pensées, on ne sait rien de sa personne intime directement. Il maintient son masque froid, inhumain, laissant rarement quelques indices percer, comme quoi il est remué par des sentiments, lui aussi. Mais cela le rend profondémment attirant : on a envie de savoir quels mystères renferment ses beaux yeux bleus.
D'un point de vue technique, la série est également très intéressante. Le montage participe au suspens et à la tension mis en place dans un film policier. Les plans sont très courts, et entretiennent par conséquent une rapidité. Certains plans sont inhabituels et mettent le spectateur à la place de... (d'un cadavre par exemple, avec Sherlock penché sur nous). Les échanges entre les personnages sont très souvent réalisés en champ/contre-champ, en gros plan, voire très gros plan ; le spectateur une fois de plus est investi à la place de l'interlocuteur (on voit ce qu'il voit). De nombreuses scènes observent des jeux d'ombre et de lumière, qui s'accordent tout à fait avec le genre de la série. Je ne m'y connais pas vraiment en terme de musique, je dirai simplement qu'elle entretient un parfait lien avec l'image et ne fait que renforcer le mystère, le suspens, la tension... D'un point de vue plus subjectif, j'aime beaucoup cette musique... Le décors du Londres d'aujourd'hui est parfaitement en adéquation avec la série, cela donne un goût nouveau au mythe Sherlock Holmes ; l'appartement dans lequel habite Sherlock est vivant, correspond à son locataire.
Après avoir vu le film de Sherlock Holmes sorti dernièrement au cinéma, la différence criante que j'ai remarqué c'est que ce dernier comporte de nombreux échanges physiques plutôt violent (pour parler poliement). La série Sherlock a ce quelque chose de plus intense qu'elle ne s'arrête pas à ça ; Sherlock n'est pas que quelqu'un de fort et de courageux, c'est également un génie intellectuel. Cela confère une dimension supplémentaire à son personnage. Pour ma part (et ça n'engage que moi), je trouve que le nom de Sherlock Holmes convient mieux à celui de la série qu'à celui du film. Mais bref !
Ouh là, vivement la saison 3, que j'en ai marre de tenter de justifier des pulsions, des joies injustifiables. Vivement la saison 3 que je retombe malade, que je replonge dans ma drôle d'addiction. C'est dangereux, mais que c'est agréable ! Je vous conseille à tous ce genre de drogue (gratuite, qui plus est !)...
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