Sherlock, une relecture efficace !
Une relecture moderne du mythe de Sherlock Holmes ? Les aficionados de Conan Doyle criait aux scandales ! Pourtant c'est le défis relever par Gatniss et Moffat (Doctor Who) et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils s'en sortent haut la main !
Bien plus qu'une simple adaptation d'un personnage oh combien culte, Sherlock offre une modernisation complète du héros incarné par le brillant Benedict Cumberbatch, à la fois fidele à la complexité du personnage tout en arrivant a imprégné sa marque, Cumberbatch campe un Sherlock à l’intelligence supérieur souvent incomprise, ses forces il les met au profit de la police souvent trop lente selon lui et tellement en dessous de lui. Car oui, Sherlock est sur de lui, un pur produit d’égoïsme qui pourtant épisode après épisode offre des facettes plus fragile. Le tout est emporté avec des nouveaux tic pour cet héros, si la Sherlock n'est pas accro aux drogues en tout genre, il envoi beaucoup de sms, c'est son addiction à lui ainsi que la nicotine bien sur.
Pour compenser face à la puissance de frappe de Cumberbatch se trouve un casting tout aussi solide et surtout un Martin Freeman qui forme avec Benedict un duo explosif ! Il incarne un Waston tout aussi moderne qui essai de faire regagner pied à son ami même si ce dernier ne l’écoute que rarement. Il est un peu un protecteur pour Sherlock. Son meilleur ami, son seul ami. Les sous-entendus sur la sexualité des deux personnages sont délicieusement drôle, on joue avec les codes actuels de notre société, il est vrai qu'aujourd'hui deux hommes vivant ensemble ça peut prêté a confusion.
Autour de ces personnages centraux, il y a Myrcroft, le frère de Sherlock, homme mystérieux qui sait combien son frère est instable à travers des méthodes peut orthodoxe il le protège à sa façon. Puis il y Lestrade, inspecteur souvent traité de crétin par Holmes. Vient s'ajouter la douce madame Hudson souvent mal menée par Holmes. Molly quand a elle est sous le charme de génie mais ce dernier ne le remarque pas, ou le remarque mal. Ce qui donne des situations très drôle. Puis il y a Moriarty, symbole du mal, seul ennemi à la hauteur du brillant Sherlock, dans cette version moderne il est tout aussi maléfique que l'homme imaginer par Conan Doyle. Son interprète, Andrew Scott habite le rôle, il conjugue à la perfection la folie et le génie de l'homme.
Sherlock réussie un équilibre d'humour et de suspens dans la pure tradition anglaise. Si la saison 2 se révèle encore plus efficace surtout dans le domaine de l'humour et l'introduction d'Irene Adler qui permet de lever le voile sur une autre facette du personnage de Sherlock ! Cette seconde saison fini en apothéose !