Issue des milles et une nuit, le personnage de Sinbad aura connu de nombreuses adaptations au cinéma ou en séries télé. Une comédie musicale a même vu le jour en 2013. Mais avant cette toute dernière adaptation, ce fut la chaîne britannique BBC qui s’intéressa au personnage et lui consacra une série en 2012. Malheureusement, le succès ne fut pas au rendez vous et la chaîne annula la série après 12 épisodes. Cela dit, la qualité étant tout de même bel et bien présente et la série ne se terminant pas sur un énorme cliffhanger, j'ai bien l'intention de vous en parler.
L'histoire débute à Bassorah, ville d'origine de Sinbad. Le jeune homme, aidé de son frère, gagne sa vie grâce à diverses combines plus ou moins honnête. Seulement un terrible drame finit par se produire, alors qu'il participe à un combat de rue afin de gagner quelques pièces, Sinbad tue, par mégarde bien évidement, son adversaire. Ce dernier se révèle être le fils de Lord Akbari. Le jeune homme, suite à une série de dramatiques événements, se voit contraint de fuir sa ville d'origine en embarquant sur un navire. Ce que Sinbad est bien loin de se douter, c'est qu'il s'agit là du commencement d'une grande aventure.
Une grande aventure réduite donc, comme indiquée plus haut, à une seule saison ! J'imagine donc que le succès a loupé son rendez-vous avec la série ce qui, au vu des nombreuses qualités du show, est franchement dommage.
Cette nouvelle série basé sur le personnage de Sinbad reprend tout ce qui a fait la force des légendes liées au perso. Du fantastique avec moult créatures mythologiques plutôt bien faites pour une série ne bénéficiant pas d'un budget faramineux. De l'aventure avec des explorations de pays inconnus, aidées par de magnifiques paysages naturels. Sans oublier une petite dose de comédie via des dialogues bien écrits. La série s'amuse donc à mélanger les genres et elle le fait très bien.
Mais Sinbad est loin d'être seul dans son escapade à travers le monde. À l'image d'autres récits issue d'autres civilisations, tel que l'odyssée d'Homère, l'équipage du navire a autant d'importance que le capitaine qui les dirige. Ainsi Sinbad est accompagné d'une petite troupe de compagnons dont chacun représente un archétype bien précis. Notre héros sera donc accompagné d'un puissant guerrier, d'un médecin, d'une voleuse et d'un chef cuisinier.
Les personnages sont bien écrits et l'on finit bien vite par s'attacher à eux. Leur évolution est également à signaler. En effet, chacun d'eux va finir par se rendre compte de ses propres limites. Le manque de courage montera à la tête de certain, tandis que d'autres voudront mettre leur fierté au placard. Au final chacun réussira à franchir la limite qui le maintenait à son propre statu-quo, faisant en sorte que les personnages, tout en gardant leurs capacités premières, ne deviennent pas de simples stéréotypes sans saveur.
Mais tous ces bons points ne seraient rien sans la présence au cast d'acteurs capables de jouer la comédie sans se tromper sur la ligne de texte à réciter. Heureusement que le, ou la, directeur, ou directrice, de cast ait fait du bon travail.
Bien qu'ils soient pour la majorité d'entre eux inconnus au bataillon, tout les acteurs de la série sont convaincants. Elliot Knight, dont il s'agit du premier rôle, nous offre un Sinbad attachant.
À noter tout de même la présence de Naveen Andrews, il était Sayid dans Lost, qui joue ici le redoutable Lord Akbari, vous pouvez à présent le retrouver en tant que Jafar dans le très mauvais spin off de la désormais très mauvaise série qu'est devenue Once Upon a Time...
Avant de terminer je souhaite pointer du doigt un élément que je considère comme important. Le cast est d'une variété ethnique remarquable. Ce point, en plus de prouver que les Anglais ont une plus grande ouverture d'esprit que d'autres, participent grandement à nous plonger dans l'époque à laquelle se déroule la série. Une époque où les différents peuples qui habitent notre terre partaient explorer le reste du monde.
Sinbad est donc une série très sympathique et je regrette vraiment son annulation tant elle avait encore beaucoup de chose à raconter.
La fin, malgré son mini cliffhanger, peut tout de même être perçu comme une véritable finalité au récit, du coup je conseille vivement le visionnage des 12 épisodes que comptent la série.