Encore toute chamboulée, je décide d'étaler ici mon amour pour ce chef-d'œuvre, osons le dire, qu'a créé HBO.
Six Feet Under est sans doute la série la plus "humaine" qui existe à ce jour, et je veux dire par là qu'elle respire la vie, bien qu'elle traite de la mort. La vie des Fisher, cette famille remarquablement attachante et réaliste, ce qui d'ailleurs est peut-être le meilleur adjectif pour décrire cette série, nous emporte lors de chaque épisode au sein du quotidien de croques-morts. Difficile tâche que de faire ce métier qui, pourtant, constitue une véritable mise en lumière pour les personnages qui se voient confrontés à toute sorte de réactions face au thème maître de la série. L'évolution que les Fisher subissent est d'une subtilité parfaite, qui nous mène parfois à remettre en question les avis que nous nous étions d'ores et déjà construits à propos de chacun d'eux.
J'aurais mille choses à conter à propos de Six Feet Under, néanmoins s'il fallait que j'en tire un élément ce serait que Six Feet Under est la seule série à m'avoir procuré et à me procurer encore je l'espère, de telles émotions, et j'entends par là, non seulement de l'amour, de la compassion et de la tristesse mais également de la colère, du désespoir et de l'envie, ce qui, je pense, se fait de plus en plus rare.
Certes, il arrive fréquemment de se sentir membre d'une "tribu" qui compose une série ou un film, mais ici, c'est bien plus, puisque je me suis sentie personnellement affectée par les évènements survenant.
Je n'ai donc pas peur de le dire, regarder Six Feet Under revient à contempler et admirer les couleurs, les contrastes et les coups de pinceaux d'un magnifique tableau.