Cette série n'est rien d'autre pour moi qu'un chef d’œuvre.
C'est devant mon écran et accompagné par la famille Fisher que j'ai appris à pleurer, et à réfléchir sur l'idée de la mort telle qu'on la conçoit ici, en occident.
Mais pas seulement la mort, puisque la vie est ici dépeinte d'une façon magistrale sous toutes ses coutures. Une sorte de célébration de la Vie en parlant de la Mort.
D'une finesse extrême dans le traitement de la psychologie des personnages (dont certaines autres séries revendiques pleinement l'inspiration) à des relâches totales dans les séquences rêvées, il y a dans cette œuvre magistrale quelque chose qui vit. Qui vit en chacun de nous.
Six Feet Under a brisé tout les codes de la Télévision, et voir même du Cinéma, voulant non pas appâter le téléspectateur vers le suspens, l'action, les rebondissements et tout autres attentes, mais en le laissant choisir de s'identifier ou non à un membre de cette famille. Que l'on soit de ceux qui s'attachent à des personnages de fiction ou non, il y a dans les sujets traités (et il y en a beaucoup) toujours une partie qui se reflète sur nous.
Celui qui a suivi pendant 5 courtes saisons les vies de ces personnages, tourmentés ou non, ne peux pas en sortir indemne. Une tristesse mélangée à une joie de vivre palpable ; un sentiment qui rappelle ces papillons qui gigotent par moment lorsque l'on tombe amoureux, à ce moment précis où toutes ses propres croyances et sens sont chamboulés. Voilà ce qu'il en résulte.
Une pièce maître dans le paysage Audiovisuelle.
Monsieur Alan Ball, créateur de la série a su par la suite, avec la création de True Blood, se diriger à l'opposé de la finesse de Six Feet Under. Et lorsqu'un réalisateur, créateur, scénariste, arrive à jongler avec des genres totalement différents (à l'instar d'un George Miller), avec le même talent, je dis BRAVO & MERCI.
Et un conseil : au lieu de vous payer un Psy, le jour où vous penser en avoir besoin, qui va vous ruiner pendant des années ; lâchez un billet de 50 (voir moins), prenez vous l'intégrale et faites vous votre propre thérapie, vous en ressortirez Vivant. V I V A N T.