Six pieds sous terre par cityhunternicky
Six Feet Under nous raconte la vie d’une famille de croque-morts, qui se retrouve réunie après le décès du père.
Il y a des séries qui vous touchent plus que d’autres. Six Feet Under est de celles-là. On a déjà dû vous en parler à grands renforts de “c’est tellement génial”, et oui, c’est tellement génial que vous ne pouvez pas passer à côté. Car cette série, c’est la vie. En parlant de la mort, les épisodes vous parlent surtout de la vie, dans ce qu’elle a de meilleur et de plus sombre. Tout se trouve là, sous vos yeux, alors que le récit se fait à la fois posthume et présent.
Parler de la vie grâce à la mort est un concept qui peut en rebuter plus d’un. Si vous êtes dépressif, il est certain que Six Feet Under n’est pas vraiment à vous conseiller. Quoi que. L’atmosphère dégagée par cette série a de cela formidable qu’elle n’est ni triste, ni joyeuse. Comme il est “presque” de coutume après la mort de quelqu’un, quasiment tout lui est pardonné et la vie continue. Ici, les souvenirs forment la joie et les petits bonheurs quotidiens d’une famille presque lambda complètent la balance face à la tragédie mortelle.
Si vous avez perdu des proches, vous vous sentirez encore plus impliqué dans l’histoire et l’émotion n’en sera que plus forte et plus vraie. Car en plus de parler de la mort de vraiment toutes sortes de personnes, c’est avec une sobriété et une véracité immense que la description des conséquences est présentée, sans jamais chercher à apitoyer ou à encourager le mélo. Les joies et les peines sont puissantes et partout, faites de petites choses de la vie de tout un chacun.
Avec son casting d’acteurs hors du commun, les personnages font naturels et ordinaires. Un peu Monsieur et Madame Tout le monde, qui devront affronter leurs propres obstacles qui parleront à chacun de vous. On ne décrit pas de projets exotiques ou d’espoirs trop hauts ici. Non, on parle de la difficulté de se trouver, de trouver et d’aimer l’autre, de vivre sa vie et de s’épanouir au sein de sa famille et de la société. Certains passages sont un peu longuets mais ils sont peu nombreux et passent au final très bien.
Mais vous allez me dire, pourquoi je mets surtout l’accent sur la fin alors que tout le reste semble si extraordinaire déjà ? Car la fin est juste l’apothéose d’un récit déjà tellement fort que l’on finit achevé et marqué. J’ai fini la série à 4 heures du matin il y a 5 ans. Ces 10 dernières minutes, qui bien que superbes de base, ne tirent leur puissance que de cette accumulation de codes et de petites choses. Je les ai revues 10 fois d’affilée, en pleurs à chaque fois.
Et puis je me suis réveillé plus tard, je l’ai revu, et j’ai à nouveau pleuré. Et 5 ans après et des visionnages plus que multiples, cette fin est si merveilleuse qu’elle me touche toujours avec tant de force que je peux encore pleurer devant, 5 ans après. Tous les gens à qui j’ai pu en parler me décrivent les mêmes effets, la même force, le même tsunami d’émotion. La musique est très peu utilisée et marquante dans cette série. Mais la musique de fin sera à jamais gravée dans votre cœur et ce pincement vous aura toujours.
Pour conclure, Six Feet Under mérite chaque seconde de visionnage de 5 saisons superbes, où la vie et la mort n’ont jamais été aussi bien présentées et où la fin vous marquera jusqu’à votre mort.