Skam
7.6
Skam

Série NRK1 (2015)

Quand le lycée devient plus intense qu'une finale de Coupe du Monde

Skam, c’est un peu comme si quelqu’un avait décidé de te faire revivre ton adolescence… mais en plus stylé, plus intense, et avec une BO qui te fait repenser à chaque moment gênant de ta vie sous un nouveau jour. Ici, on ne parle pas juste de drames lycéens classiques : on parle de vrais problèmes, ceux qui te tiennent éveillé à 3 heures du matin alors que tu essayes de comprendre comment la vie est devenue si compliquée en si peu de temps.


Chaque saison, Skam se concentre sur un personnage différent, et ça, c’est un coup de maître. Un jour, tu te mets dans la peau d’Eva, puis celle de Noora, ou de Isak, et tu réalises qu’ils ont tous leurs propres démons à gérer, même si à l’extérieur, c’est juste "le lycée". Leurs histoires te frappent comme un bon vieux coup de nostalgie – mais attention, pas la nostalgie où tu te souviens de tes potes, non, c’est plutôt celle où tu te souviens de tes insécurités, de tes amours impossibles, et de tous ces moments où tu pensais que le monde allait littéralement s’effondrer.


La magie de Skam, c’est sa capacité à traiter des sujets hyper lourds – la sexualité, la religion, la santé mentale – sans jamais te prendre de haut. Tout est fait avec une authenticité désarmante, sans surjeu dramatique ni de leçons moralisatrices. C’est comme si quelqu’un avait mis une caméra dans la vraie vie d’ados norvégiens, et franchement, ça fait du bien de voir une série où les personnages ne semblent pas sortir tout droit d’un magazine de mode.


Et puis, il y a cette narration en temps réel. Tu reçois des clips, des messages, des posts Instagram comme si tu étais un des potes du groupe. Cette immersion te fait te sentir impliqué à un niveau presque inconfortable, genre tu espionnes la vie des autres, mais avec leur consentement. Résultat ? Tu es accro, à rafraîchir ta page pour voir quand le prochain bout de leur vie va tomber.


Les personnages eux-mêmes sont des perles. Chacun est un petit univers de complexité. Noora, la féministe badass avec une vulnérabilité cachée ; Isak, le garçon qui découvre sa sexualité dans un monde qui ne le comprend pas vraiment ; et bien sûr, Sana, qui jongle entre sa foi et ses amitiés dans une Norvège pas toujours prête à comprendre ses choix. On ne peut s’empêcher de s’attacher à eux, de vouloir les protéger tout en sachant qu’ils doivent traverser leurs galères pour grandir.


En résumé, Skam, c’est un concentré d’émotions brutes, un miroir sur les années lycée qui fait mal, mais d’une manière cathartique. C’est la série qui te rappelle que grandir, c’est pas juste passer des examens et avoir des crushs, c’est aussi une course d’obstacles, avec des sauts parfois difficiles à faire… et Skam t’accompagne avec une honnêteté touchante et sans fioritures.

CinephageAiguise
8

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