J'ai détesté les pères absents mais voulant tout commander, encore plus que la coach manipulatrice et la mère qui contrôle tout. Evidemment, dans une série coréenne, la rédemption et l'excuse à genoux sont requises, et les crises successives et compliquées ne peuvent pas toutes se terminer tragiquement. Le tragique n'est requis qu'au début, pour bien nous accrocher. Dans une série qui thématise le suicide et le harcèlement parental et éducatif systématique, des maux nationaux, il est impossible d'avoir une fin pessimiste, mais le scénario et les dialogues le sont à de multiples reprises.
Parmi les quatre mères au centre des actions, il y en a deux qui sont lumineuses, une normale et une rebelle, puis une autre drôle, expansive, naïve et tiraillée, et enfin une figure centrale, absolument gigantesque de froideur méchante et calculatrice, mélange de perfectionisme, carriérisme, contrôle et menaces permanentes, chouchoutant les uns et détruisant les autres,
mais perdante au final.
J'ai admiré le jeux d'acteur, le scénario, la dramaturgie et la photo admirable. J'ai aimé les uns, détesté les autres, et suis resté fort longtemps totalement captivé.
Quelques invraisemblances, quelques twists inexplicables et inexpliqués empêchent une oeuvre parfaite. Mais ne suis-je pas devenu trop élitiste moi-même, toujours à la recherche du sans-faute avant d'oser mettre un 10?