Tournée en studio au Canada, Star Trek: Discovery relate - à l'habitude - les aventures d'un vaisseau d'exploration spatiale et de son équipage, en 2254, une dizaine d'années avant celles du capitaine Kirk et de l'Enterprise.
La série montre une intention manifeste d'hommage et de références à l'originale (1966-69) avec une conception de vaisseau très proche et un thème musical analogue, notamment.
Les thèmes de fond restent les mêmes : géopolitique, guerre et paix, différences ethniques et racisme, héroïsme et altruisme ... En y ajoutant dans la forme quelques nouveautés comme la désormais traditionnelle représentation des minorités.
Le personnage principal est une femme, pour la deuxième fois après Voyager (1995-2001).
Coté distribution, au delà du choix habituel de personnalités physiques les plus disparates possibles, l'interprétation générale est très moyenne, allant du stoïcisme d'une bonne majorité de l'équipe au surjeu de certains, et en particulier de l'héroïne dont l'amélioration au fil des saisons est tout de même appréciable.
A noter les apparitions de David Cronenberg, un très circonspect agent holographique de la Fédération ...
Les costumes, près du corps, sont dans l'esprit renouveau années soixante; ceux de l'univers parallèle ont eux un style péplum surprenant. Les masques et maquillages ne sont pas toujours très crédibles.
Les décors restent très classiques.
Les effets spéciaux vont du réussi au moyen.
Les dialogues, sans artifices, expliquent correctement les situations et le déroulé du récit.
La première saison et la découverte des personnages est la moins réussie, fastidieuse; les épisodes paraissent souvent trop longs et ce feuilleton d'affrontements avec des klingons à l'expression usante est laborieuse.
La suivante croît en intérêt. S'il y a toujours un fil conducteur, le format plus marqué d'une histoire distincte par épisode est bienvenu.
La troisième saison, malgré quelques épisodes indigestes laisse une plaisante impression de par une histoire originale et une conclusion singulière.
La quatrième saison respecte une fois encore l'esprit de la série avec de l'action distillée, beaucoup de discours et de bons sentiments et l’émotion passe épisodiquement.
(A noter le choix judicieux du court thème musical de fin d'épisodes)
Le Discovery et ses alliés affronte cette fois une entité quasi abstraite avec laquelle le dialogue sera donc long à mettre en place.
Tout ça est donc étiré jusqu'à un final qui ressemble à une fin de cycle.
Mais ...
La cinquième (et dernière) saison surprend agréablement.
Cette mission artefacts (et ses sous-intrigues), sous forme d’enquête et d'investigations est intéressante et agréable à suivre et rapidement immersive.
Nouveaux personnages rencontrés, visites de différents mondes et cultures, et une fin plus ou moins habile allongée par un dernier épisode plus ou moins utile ...
Pour l'ensemble, la série n'essouffle pas la franchise malgré des personnages encore une fois caricaturaux et l'éternel sentimentalisme qu'on lui a souvent reproché mais qui font partie somme toute de ses habitudes.
United colours
Short Treks