En préambule, je précise que j'ai toujours été réfractaire à Star Trek. Les images que j'en avais ne me donnaient pas envie. J'ai essayé quelques films, sans succès. La série Discovery, par son changement d'esthétique, m'offrait une porte d'entrée dans la franchise. Fini les looks ringards, les gueules de weirdos, les couleurs criardes. Les personnages sont attachants, ils ont leur histoire, leur quête. Les dialogues oscillent entre le juste et une sorte de mièvrerie qui m'agace parfois dans les moments intenses. Là où on est pas mal, c'est les idées. Je reconnais là ce que certains ont appelé le merveilleux scientifique. Pas d'esbroufe avec du jargon, de vraies idées. J'ai failli lâcher la série dans la deuxième moitié de la saison 1 parce que l'originalité baissait, mais ça revient à son niveau pour la saison 2. Malheureusement, il y a bien quelques défauts. Je trouve que par exemple que Burnham a perdu ses burnes. Cela va au-delà de s'assagir avec l'expérience. Elle donnait une impression de solidité qui faisait mon admiration. On parle d'une femme noire, ça faisait du bien ! Finalement, la voilà transformée en bisounours. Oui, on préserve son charisme rigide pour des plans où elle marche dans un couloir mais elle larmoie comme un cocker dès que ça chauffe. Cette erreur est à l'image de la direction que prend la série, qui bascule dans le mièvre dégoulinant.