Avec les séries CD comics, le médiocre (DC’s Legends of Tomorrow) et le catastrophique (Batwoman), côtoie le surprenant (DC Titans) et l’inégal (Supergirl, Arrow, Flash…), autant dire qu’avec Stargirl, je ne m’attendais à rien. Série résolument tournée vers les adolescents, elle met en scène Courtney, une jeune fille qui, après la découverte d’un bâton possédant d’étonnants pouvoirs, pense être la fille de Starman, un super héros de la Justice Society of America tué avec le reste de son équipe par leurs ennemis. Contre l’avis de son beau-père, ancien acolyte de Starman, elle recrute une nouvelle équipe parmi les amis de son lycée et va affronter l’Injustice Society Of America qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins.
Récit initiatique qui voit ses personnages grandir, faire l’expérience du deuil et de la perte, de la solitude, de l’amitié, de la trahison ou de la rédemption, Stargirl est une série plus profonde qu’il n’y paraît au premier abord. Certes, tous les épisodes ne sont pas égaux en qualité et le final de cette première saison en deux épisodes est un peu rapide, mais on se laisse entraîner dans cette aventure à la fois sombre et rafraichissante. Les personnages sont attachants et le casting est, pour une fois dans ce genre de série, de qualité avec Amy Stewart et Luke Wilson (La Revanche d'une blonde, Idiocracy…) qui campent la mère et le beau-père de Courtney, Yvette Montreal (Rambo Last Blood…) en Yolanda/Wildcat 2, Neil Jackon en vilain glaçant… et Brec Bassinger en Courtney/Stargirl. Les passages au lycée alternent avec les combats, les réunions de l’Injustice Society Of America et les scènes familiales, ce qui donne un bon rythme à l’ensemble.
Stargirl est une série agréable, aux effets spéciaux de qualité, aux dialogues parfois attendus, mais qui sont mêlés d’humour et de clins d’œil, ainsi que de rebondissements sympathiques. Les méchants sont flippants, et certains sont terriblement torturés, comme c’est le cas aussi de nos jeunes super héros, si bien que la frontière entre le bien et le mal devient rapidement poreuse. Les amateurs de DC trouveront aussi leur intérêt dans les références aux premiers super héros de la franchise puisque la Justice Society of America date des années 1940 et a été ramenée à la vie à la fin des années 1990. Une deuxième saison étant en production et Stargirl apparaissant dans le sixième crossover du Arrowverse, la suite des aventures de Stargirl devrait être passionnante surtout si l’on se réfère aux deux apparitions dans le dernier épisode de cette saison 1.