Une ode à la SF des années 80

Quand j'ai découvert le trailer de cette série et son synopsis au mois de Juin, ma première impression était plutôt dubitative. Encore un complot gouvernemental, des enfants surhumains qui rivalisent d'intelligence avec la CIA, bref, une recette bien réchauffée. Deux raisons m'ont poussé à regarder, la première étant le fait que ce soit une série de SF, la deuxième qu'elle soit diffusée sur Netflix, et je n'ai pas été déçu du voyage.

Pour commencer, je pourrais parler des personnages, vraiment bien écrits, ce ne sont ni des personnages lambda, ni des beaux gosses créés à la chaîne par la CW, ce sont simplement des personnages avec des personnalités diverses, souvent profondes,

Le casting est d'ailleurs irréprochable, en dehors de Winona Ryder qui surjoue un peu dans ses scènes en solo. La réalisation est quant à elle proche de la perfection pour une série, ou plutôt un film en 8 chapitres. Car oui, cette série ressemble plus à un film qu'à une série, la séparation entre les épisodes n'est guère marquée que par le générique de fin. J'ai aussi particulièrement apprécié les transitions entre les scènes, c'est un détail mais ça donne un côté très immersif.

Quand au scénario, il est très bon. Le rythme de la série est correct, et on évite de tomber dans la facilité des séries à suspens d'aujourd'hui, à savoir le fait de rajouter encore et encore des mystères pour finalement tout résoudre dans la précipitation dans les 15 dernières minutes de la saison. Ici, on se pose évidemment des questions, mais les réponses viennent rapidement, et c'est très plaisant.

En bref, probablement la nouveauté de l'année en matière de séries, un énorme coup de coeur pour moi et une vraie déclaration d'amour à la SF des années 80 au travers de multiples références. Stranger Things réussit là où le film Super 8 avait échoué, et ça fait plaisir.