Street Fighter II et son célèbre combo Bas - Diagonal - Avant + Punch spammé à outrance par les traînes savates, couards de leur état, mais surtout incapables de se batte à la loyale … Moi … rancunier ? Vous croyez…
Franchise phare des jeux de combats depuis la sortie du second opus en 1991 sur NES, la saga Street Fighter eut la chance de se voir adapter sur tous les supports. Jeux vidéo, manga, animé, séries TV et films. Street Fighter (1994) … ce film résonne encore en moi comme le glas de la décence cinématographique. Fan de JCVD à l’époque, je dus me rendre à l’évidence, Capcom venait de vendre son âme ! Et laissons La Légende de Chun-Li (2009) au cimetière des oubliés … pour le bien de l’humanité … ou tout du moins des gamers 90’s qui savent d’ores et déjà que seule l’animation a su produire une étincelle de créativité et de qualité.
Puis vint le temps du renouveau ... 2014 et sa série TV Street Figther Assassin’s Fist dont le scénario prend place au Japon. Ryu et Ken, disciple de Gouken maître de l’Ansatsuken, art martial séculaire et sanglant, s’entraînent sans relâche jour après jour afin de maîtriser les techniques du Hado. Cependant, deux voies s’affrontent pour générer le Ki nécessaire à cet art. Entre paix intérieure et vils instincts … menant au Satsui No Hado (Dark Hado) …un lourd secret pèse sur le dojo.
Street Fighter Assassin’s Fist propose donc de découvrir la genèse de plusieurs personnages emblématiques de la saga, Ryu et Ken en tête mais également Gouken et Akuma. En effet, la série se concentre essentiellement sur les pratiquants de l’Ansatsuken et narre l’apprentissage des mythiques Shoryuken, Hadoken … les origines d’Akuma ainsi que le conflit fraternel qui couvre de sang la généalogie de cette “famille”. La dualité entre destinée et désir se ressent par moment, le tout restant dans l’ensemble manichéen mais nageant parfois en eaux troubles.
Les acteurs répondent présents principalement pour leurs qualités athlétiques et martiales. Ce choix répond en premier lieu à un cahier des charges visuels … Ken devant ressembler à Ken … ce qui amène à des performances en demi-teinte. Certains personnages sont convaincants … Gouken … quant aux autres … la puissance de leur Hadoken ne vibre à aucun moment en harmonie avec leur jeu d’acteur ! Et que dire d’Akuma ... pour certains traits de visages, ce dernier touche parfois du doigt un ridicule à peine dissimulé (mais je n’irai pas lui dire en face).
Finalement, l’intérêt de cette série réside avant tout dans les combats et autres scènes d’entraînement. L’apprentissage du Shoryuken, le contrôle du Ki … l’ensemble empreint de sagesse “à la japonaise” … mais surtout les affrontements … à la fois dynamiques et chorégraphiés “à la Street Fighter”. Rien de surprenant certes mais la réalisation est nette et sans bavure. Les techniques ancestrales de l’ansatsuken s’imposent à l’écran avec parcimonie sans jamais faire dans l’ostentatoire bon marché, les effets spéciaux leur donnant vie se voulant épurés. Ainsi, les coups fendent l’air, les Hadoken sillonnent lacs et montagnes tandis que la haine emplit le cœur d’un Akuma toujours en quête de revanche !
Après deux purges cinématographiques sans nom, la série TV Street Fighter Assassin’s Fist ose et finalement s’impose comme une alternative plausible pour tous les fans de la saga initiée par Capcom il y a de cela + de 25 ans. Rien de transcendant pour un divertissement honnête.