Nouvelle série phare de la chaîne HBO (disponible en France sur OCS), au succès critique indéniable et populaire croissant.
Alors qu’est-ce que ça raconte ? ????
La course au pouvoir acharnée au sein de la famille Roy pour gouverner le conglomérat américain Waystar Royco. Une sorte d’empire médiatique à la Disney dont la direction par le patriarche et fondateur Logan Roy est remise en question suite à des problèmes de santé.
Pourquoi c’est top ? ????
Enfants, belle-mère, beau-fils, amis de la famille… Tout le monde veut sa part du gâteau -même le cousin Greg- et chacun serait prêt à beaucoup pour grignoter les miettes. Les alliances se font et se défont à chaque nouvelle opportunité de s’attirer les faveurs de la figure autoritaire paternelle, à moins qu’un bon vieux coup de couteau dans le dos ne fasse l’affaire. On est bien dans un véritable drame familial tant l’essence de la série réside dans l’épluchement de ce cadre toxique. Les relations insaisissables qui le composent agrémentent le scénario de retournements bien-écrits et de cliffhangers mémorables où la loyauté a autant de valeur qu’un billet d’un dollar pour cette famille parmi les 1% des 1% des 1% les plus riches de la planète. Succession amène le sujet de l’héritage à son paroxysme dans cette fiction où la reconnaissance du père et sa validation, n’ont d’égal que le pouvoir qu’elles conféreraient.
Dans Succession la famille n’est donc pas synonyme d’émotion ou de réconfort. Oh que non. Vous aurez envie d’en baffer plus d’un. Et on regrettera en partie le manque d’idéologie et de critique de fond du système capitaliste qui ne sert manifestement que d’inspiration pour nous servir un véritable drame familial. Pourtant, il y a quelque chose de grandiose, d’épique, d’immanquable dans ce drame opulent. La réalisation intime en caméra épaule mouvante est sublimée par une musique d’anthologie signée Nicholas Britell dont on reconnaît rapidement le thème à chaque épisode. Entre piano classique et violons solennels, la série fait monter la pression et les jeux d’acteurs sont à la hauteur de l’écriture en insufflant à chaque personnage une -petite- part d’humain. Et vous vous surprendrez vous-même à soutenir successivement les différents protagonistes ; ne sachant jamais où réside le plus grand danger tant les rôles s’inversent dans cette guerre magistrale où la plus haute forme d’intelligence est capable des pires bassesses. Cerise sur le gâteau ? L’humour fin et noir -notamment dans la première saison- qu’on ne retrouve que trop rarement dans les drames de ce genre et qui fait de Succession une série à ne pas manquer.
Pour davatange de critique et reco séries c'est par ici (sélection drames familiaux) >>
https://amauryboat.substack.com/p/5-selection-drames-familiaux-succession