Stressante au tout début, cette série plante un décor désespérant en dépeignant la vie vide de sens d'une jeune femme, employée de bureau à Séoul, et qui est vraiment prise pour une cruche et une bonne à tout faire par ses collègues. On souffre avec elle, on voudrait se révolter à sa place. Heureusement, à un moment donné, quelques déceptions, peines et frustrations de trop lui font prendre une résolution radicale : quitter la capitale où chacun n'est qu'un micro-organisme insignifiant et toujours affairé, pour aller se ressourcer dans une petite ville côtière, et ne rien y faire dans un premier temps, car tout y est meilleur marché et ses économies lui permettent une année sabbatique. Elle devient d'un seul coup la fourmi qui se croise les bras pour vivre comme la cigale.
Dans cette petit bourgade, elle y fera vite la connaissance d'un charmant employé de la bibliothèque communale et de quelques autres personnages du lieu auxquels elle s'attache tout doucement.
Le local qu'elle loue pour une croûte de pain recèle cependant en ses murs un lourd secret, que la présence de la jeune femme fera lentement et involontairement ressurgir.
L'idée de base de ce drama est le retour à l'essentiel comme source du bonheur. On vit la transformation d'une personne qui était devenue spectatrice de sa propre vie, se reprendre en main, et retrouver le plaisir d'une vie simple. Le dernier épisode va d'ailleurs certainement vous redonner l'envie de vous poser, de vous laisser vivre un peu plus.
Un suspense dramatique est greffé au drama, mais qui pour moi, apporte peu à cette série relativement courte (12 épisodes). Franchement, la seule évolution de l'état d'esprit du personnage principal et de ses relations avec les autres personnages aurait suffit...à mon propre bonheur de spectateur. Sans être bien utile, ce suspense policier ajouté n'en est pas pour autant raté, il n'était juste pas indispensable à mes yeux.
En tout cas, la vie de cette petite ville m'a fait pensé plus d'une fois à mon voyage récent en Corée, où j'ai pu goûter à la douceur de vivre du bord de mer coréen. La vie n'y est pas toujours facile, l'argent ne coule vraiment pas à flot, mais comme le disait Aznavour, la vie est sans doute moins pénible au soleil. Ou comme le disait l'ours Baloo : il en faut peu pour être heureux...