Buffy au masculin, avec deux bogoss-badass sapés comme des pubs H&M qui combattent des fantômes et des monstres effrayant mais n'ont même pas peur, par la puissance de leur indéfectible coolatitude.
C'est plutôt bien réalisé, pas trop mal rythmé et les effets de mise en scène empruntent à tout le folklore du film d'horreur, en se payant le luxe de scénarios pas trop prévisibles, où l'on ne peut jamais se fier à sa première interprétation.
Cependant, en dépit de son orientation fantastico-horreur, la série ne fait jamais peur, même pas un peu, alors qu'elle semble essayer de bon coeur. La faute à des personnages indestructibles, qui le savent pertinemment et qui par conséquent, font n'importe quoi, sans jamais prendre la moindre précaution.
La série louche pas mal du côté d'X-Files pour son côté investigation-ambiance mais n'arrive pas à la cheville de son atmosphère horrifique et de la tension qui y était distillée grâce à la vulnérabilité de personnages qui se sentaient (et que l'on sentait) réellement menacés.
L'empathie ne marche pas trop non plus. Les traits sont trop grossiers, les personnalités trop lisses et les sempiternelles engueulades fraternelles sonnent assez faux, alors qu'elles auraient pu être un ressort dramatique ou comique intéressant. Au-delà de ça, on s'interroge aussi sur la répartition des rôles dans le duo de personnages, car toutes les qualités sont rassemblées dans le même, si bien qu'on a un personnage beau gosse, ouvert d'esprit, efficace et motivé et son frangin pas terrible, sceptique et maladroit, qui traine la patte et ne fait jamais avancer l'intrigue. GG les gars, pour votre imitation de Mulder-Scully, vous avez un peu tapé à côté.
Au final, la série est quand même un peu accrocheuse, pour la légèreté de son ambiance et la vague impression que 'quelque chose se met en place', mais là encore, les épisodes indépendant n'aident pas à faire monter la sauce.
C'est une série qui n'a pas de défaut majeur mais qui n'a pas franchement de qualité non plus. C'est juste un show moyen, assez fade, qui peut meubler une soirée d'ennui, mais avec toutes les excellentes séries en circulation, vous avez sûrement beaucoup mieux à faire.
Warning : Cette critique s'applique aux 12 premiers épisodes de la série, soit une demi-saison. Je n'ai pas insisté outre mesure. Et oui, je sais, c'est comme Buffy, "ça devient génial après deux ou trois saisons !"
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