Étudiée, auscultée dans ses moindres replis, objet de culte pour de nombreux fans à travers le monde, la série-monstre de David Simon a fait couler beaucoup d’encre depuis sa diffusion sur HBO à l’été 2002. C’est clairement la série qu’il faut citer pour briller en société et ainsi avoir ses entrées dans les soirées réservées aux sériephiles hardcore qui ne jurent que par Les Sopranos ou Twin Peaks et méprisent les fans de Desperate Housewives. Nonobstant son aura un peu “prout-prout”, The Wire c’est surtout une formidable galerie de personnages, flics ou voyous, dealers, politiciens, journalistes, tout un microcosme qui anime la ville de Baltimore. Cinq saisons magistrales qui observent sous tous les angles les problématiques de nos sociétés modernes, entre paupérisation et gentrification, mais toujours avec une acuité et une tendresse infinie pour ses anti-héros du quotidien. Si vous accrochez, nul doute qu’une larmichette viendra saillir votre joue lorsqu’au bout de l’ultime épisode le rideau tombe sur ce petit théâtre de la vie. Vous serez alors un Simonien convaincu, prêt à lancer Treme, The Corner ou Show Me a Hero et vous encanailler dans les backrooms de Télérama...