Même si je n'ai pas terminé la série, Même si la saison 3 est fraichement terminée, même s'il reste 2 saisons derrières, même si il reste une grosse vingtaines d'épisodes. Je ne peux m'en empêcher je me sens obliger de m'exprimer sur The Wire.
Non pas pour être un énième mouton salivant sur cette série mais juste parce que...parce que The Wire c'est le paradis putin.
Son statut de 1er du top 111, de série culte, de série qui a sa place dans les universités, de série à valeur quasi scientifique pour les sociologues, ont obligé, moi petit étudiant en sociologie à me dire un jour "Bon, faut se lancer gars !".
Arrivant là, nombre de commentaires me disent "c'est pas addictif mais c'est génial", "c'est difficile d'enchainer les épisodes"...QUOI ? Mais moi j'ai peur du coup ! Je me dis que ça va me fatiguer, que ça va être trop lourd pour moi.
Puis ensuite on lance le premier épisode, on voit cette première scène qui est pour moi d'anthologie, qui résume toute la série et qui reprend une critique d'un journal que j'avais vu je ne sais où...The Wire a fait ce que la sociologie n'a jamais su faire : étudier l'Amérique, la rue américaine, la petite Amérique de la ville, l'Amérique du bas que le haut à oublié (Becker, W.F. Whyte, Hughues l'avait plutôt bien abordés certes !)
The Wire est une leçon, un outil formidable d'apprentissage, de savoir.
Avec sa seule saison 1, The Wire m'avait déjà mis K.O par sa puissance scénaristique, par sa réalisation absolument géniale, par ce casting exceptionnel, ces personnages attachants, par ce panorama fantastique de l'Amérique oubliée. La Saison 1 capte immédiatement son monde en allant dans les quartiers noirs. Souvent mise en scène mais jamais avec autant de réalisme et de neutralité. Oui de neutralité, souvent c'est orienté d'un côté "Olalala les méchants noirs" puis de l'autre "Olalala les policiers casse de négro gratos"...The Wire est au dessus, bien au dessus ! LARGEMENT AU DESSUS ! C'est une mise en scène de la réalité, les codes, les jeux entre ces deux factions qui au finale s'entendent pour que l'ordre règne un minimum dans ces quartiers.
Puis arrive la saison 2 et là on découvre les Sobotka...mais rendez-nous Stringer, Avon et compagnie, c'est quoi ces Polaks là ? Oui, je me suis dis ça pendant 5min, puis 10 épisodes plus tard, je trouve que cette saison est encore meilleur. Je ne sais pas si je suis le seul, mais cette saison est encore plus jouissive. Car, les Dockers je connais un poil mais pas tellement alors que les ghettos on connait très bien.
La saison 3 : Dur, très dur a démarré on se demande même l'intérêt qu'à cette saison tellement c'est flou, puis vers l'épisode 4-5, la saison prend forme pour offrir un final tout à fait passionnant. Mais cela ne rattrape les longueurs d'un début de saison décevant. Et pourtant...les fous ont fait ****************....Pourquoi ? Pourquoi ?!
Au final, ma critique (qui n'en aie pas vraiment une) n'apporte rien mais c'est un cri du coeur pour The Wire que je découvre en 2014 et j'ai comme l'impression que c'est un sacré cadeau de la découvrir maintenant.
A tous les nostalgiques qui l'ont vu entière et qui ne revivront jamais cette passion pour The Wire, je vous assure que je compatis.
The Wire est certainement le truc le plus titanesque en terme de réalisme. C'est l'oeuvre ultime en terme d'intrigue policière, de ghettos, de trafic et d'écoute. C'est l'apogée précoce du 12ème Art qu'est la "Série" après le jeux-vidéos, la BD, la coiffure...etc...
Mais j'ai quand même la chance d'avoir 2 saisons à bouffer, donc j'aurais encore des trucs à dire !
Note par saison :
Saison 1 : 9.5
Saison 2 : 10
Saison 3 : 8.5