Voilà, il y a un truc coincé. Mais c'est pas grave. On connait la sensation, on connait le gout, on connait cet air de chanson. Le contrat est rempli. On nous propose un bout de sucre et ça n'a pas le gout d'autre chose. Pas de révolution narrative, pas de révolution picturale, pas de révolution créative, seulement la tentative de créer un conte, très classique, sans autre proposition que le reflet d'un réel plus contemporain, et d'une projection apocalyptique plus imaginaire.
Presque tout est déjà vu, déjà entendu, mais c'est doux et tant qu'on adhère au contrat de base on peut tout à fait passer un bon moment, dans un nuage sucré de bon sentiments, sans aucune surprise. Les méchants sont méchants, les gentils sont gentils, les enfants sont enfantins. C'est suffisamment bien construit pour ne pas être totalement ennuyeux, suffisamment bien interprété pour rester touchant, suffisamment bien filmé et découpé pour coller à la construction narrative.
Il y a donc moyen de passer un moment agréable du moment que l'on s'en tient au bonbon qu'on a l'habitude de croquer, sans en attendre l'exception de ce qu'il n'est pas.
Pas de quoi s'en faire une dent...