Ami schizophrène bonjour !
J'adore SAO. Oui ça ne se voit pas avec la note que je lui ai collé, mais c'est pour rendre hommage à ce cas intriguant de schizophrénie animée. Attention, des petits spoil inside. Si vous lisez ça pour savoir si vous devriez le voir, regardez-le, ça vaut quand même le coup (largement si vous avez un esprit un tant soi peu analytique).
Si vous ne vous rappelez plus de quoi ça parle, retour en deux lignes : jeu en ligne du futur, joueur coincé dedans, s'ils meurent in-game, ils meurent en vrai. Pour en sortir : battre les 100 niveaux du jeu et le boss de fin.
Concept interessant, étant joueur moi-même, les idées m'intéressaient et m'amusaient au plus au point, même si des invraisemblances se sont accumulées au fil des épisodes, mais peu importe.
J'ai accroché aux épisodes en mode marathon, et après la première vision je me suis juré de ne plus me retaper l'intégrale en une fois. C'est pas bien.
Et un an plus tard en le montrant à un ami, rebelote : Baka. Toute la saison 1.
Bref, pourquoi j'ai accroché, et pourquoi j'ai détesté autant des pans entier de cet animé ?
J'ai adoré parce que les personnages m'ont surpris. L'histoire d'amour entre Kirito et Asuna ne m'a pas surpris, mais je m'attendais à X épisode de flirt, de gifles, de sous-entendu ou de situations gênantes et où le "obvious" couple serait mutuellement atteint de cécité sentimentale pour le bien être d'un scénario en manque de ligne.
Non. Raté.
Non seulement, ils se roulent une pelle assez vite mais, ils décident carrément de se barrer, prendre une maison et... se marier.
What ? Généralement les héros consomment hors champ et après le happy-end. Là, non. Et c'est sans doute le côté père de famille en moi qui a réagi, en voyant la maturité des personnages ( on passe d'un gamin joueur no-life renfermé sur lui-même à un type responsable et mature dont les décisions affecteront plus que sa petite personne)
A partir de là, on est vraiment attaché aux deux zozio, et on stresse pour leur vie. L'enjeu et devenu soudainement plus grand tout en prouvant que la réalité ne dépend pas du contexte (un monde virtuel) mais bien des choix et des actions accomplie dans ledit monde. Cela reste un grand thème de l'auteur, il me semble, quand je regarde le début d'Accel-world, un autre animé tiré du même panier.
La relation au virtuel, ce qui défini réel et virtuel pour un être humain. Les scènettes qui peuvent découler de cette idée sont nombreuses, et l'anime nous en fait découvrir plusieurs dans les premiers épisodes, que certain qualifieront de bizarre, sorti du contexte etc. Mais une fois ce thème dégagé et qu'on a compris que c'est la volonté du créateur (dans l'histoire et du mangaka), je trouve ces micro histoires beaucoup plus profonde, et on peut y découvrir d'autre chose lors d'une seconde vision (ou une troisième. Oui je sais. Baka, baka.)
Mais alors que ça devrait être génial car ça ne se perd pas en lenteur à la Hack/Sign (un autre animé sur le même thème mais bien plus complexe, trop lent et prise de tête au final), on doit se taper des crises soudaines de fan-service, surtout à partir du deuxième arc, à tel point que j'ai vraiment cru regarder un autre animé.
La où lors des 14 premiers épisodes on a le droit qu'à deux épisodes style Harem no-jutsu, mais qui, si on les prends sous l'éclairage du non-dit et de la relation au virtuel peuvent être très intéressant ( Liz, la forgeronne avec la photo d'un groupe de joueurs sûrement décédés, jamais expliqué mais très clair en un seul plan (wep. 0 flash back. Rien. Juste un plan sur la photo) et la gamine et son dragonnet qu'elle veut rez car elle y est attachée, sincèrement attachée. Alors que c'est qu'un pet virtuel...), le second arc (ALO) devient juste nauséeux et passe à mes yeux à côté de la plaque. Plan cul, sein, petite culotte, nichons, nichons, culotte, tentacule, seins... STOOOP.
Ne parlons pas de l'histoire d'amour impossible entre Kirito et sa cousine... Entre tout les triangles amoureux imaginable, ils ont choisi de prendre le plus creepy d'entre eux ? Sérieux ???
Et si j'ai adoré les 14 premiers, en raison de l'enjeu, je n'ai aimé les suivants que pour voir le développement de la relation Kirito/Asuna, l'envie de les voir à nouveau ensemble (oh que c'est cheesy ce que je viens de dire, mais j'assume)... de l'impact de Yui sur le futur de leur couple etc...
Et non content de nous servir du soft hentaï bizarre frère/soeur la saison se cloture sur une superbe danse au clair de lune... mais pas avec le bon couple. La même avec Asuna aurait été une dernière image magnifique. Tout ce qui a été construit dans l'arc 1 semble se faire vomir dessus pendant tout le 2. Asuna forte et téméraire du 1, transformé en mollusque désemparée, impuissante et prisonnière dans le 2.
Où sont mes personnages ?
Mais il n'en change. Kirito en mode Chuck Norris les 3/4 du temps, devient un personnage génial et drôle (surtout dans la saison 2, vous verrez, même si je l'aime autant que la S1... schizophréniquement parlant.) Il ne devient pas soudainement faible et impuissant au fur et à mesure que la série change de saison : il reste le type qui défonce tout, point, et c'est assez jouissif au final, de ne pas subir les sempiternel doute du héros sur sa force. Kirito, c'est le bad-ass de base, et bon sang ça fait du bien.
Bref, je trouve l'animé très inégal, prenant souvent des raccourcis temporel assez brutaux, certes pour sauter d'une mini-histoire à une autre et établir certains point de repère nécessaire pour la suite (le trauma de la première guilde de Kirito, intro des Laughing Coffin via l'histoire de fantôme et aussi justement, cette apparition finale qui permet d'entériner l'idée que le jeu possède des règles qui peuvent être brisée par la volonté (où est-ce là une volonté du créateur du jeu ? Hmm...) mais aurait pu être amené plus proprement que par un saut de trois mois ou un an dans le temps, nous détachant de force du personnage principal qu'on suit.
Les scènes épique de l'arc 2 où Kirito retrousse ses manches pour retrouver sa belle ne suffisent pas à éclipser l'inutile triangle amoureux, et les personnages masculin secondaire restent anecdotique et sans consistance. Et la transformation d'Asuna en lopette de première classe, dont elle ne se remettra que beaucoup plus tard, et encore avec difficulté bien que justifié... à la fin de la saison 2, hélas.
En conclusion, si vous jugez cette anim sur du fight frénétique au rythme d'une toute les 5 min, passez votre chemin. Il reste à mon sens bien équilibré car il y a de l'action et de la prise de tête en quantité modéré et équivalente. Ce qui est parfait à mes yeux, mais peut sembler extrêmement décevant à quelqu'un cherchant une compil d'epic battle...
Pour les autres, je conseille de voir au-delà de son fan service de l'extrême (oh ma cousine, que tu as une grosse poitrine...) et de se rappeler que l'auteur a un thème qui lui tiens à coeur, et que l'animé l'exploite de manière parfois subtile, parfois étrange, mais jamais inutilement au regard de l'évolution de l'histoire. Je vois cet animé comme une pelote de laine tranchée en deux, dont tout les fils qui en sortent ne sont pas tous bon, d'autre carrément a oublié et certain sous traité alors qu'ils avaient du potentiel.
Bref, j'ai aimé. Et pas aimé. Noooon ma santé mentale reviens !!!!
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