Un jour, un anime viendra et absorbera tout le fun. De notre monde il ne restera que des films monotones et identiques, des séries qui n'ont rien à dire, et des chansons fades. Quelque part, Tamako Market aurait pu être prometteur, on y croit très fort au début tellement c'est fou. Mais si l'histoire semblait interessante, l'interêt s'envole assez loin et le scénario prend son envol avec autant de grâce que Dera l'oiseau "noble".
S'il n'est que rendre justice à Kyoani de dire que l'anime est très joli, j'ai eu des sensations de déjà vu pas mal de fois dans l'anime. Le chara design de Tamako, ses petits sauts dans l'opening (comme Ushio dans Clannad AS, l'ending), plein de petits détails m'ont troublés. Qu'est ce qu'il s'est passé pour que Tamako Market soit aussi joli, mais aussi déjà vu? Peut-être est-ce moi... dans le doute je vais garder ces petits défauts qui m'ont fait sortir du récit (c'était pas bien dur honnêtement).
L'OST se paye un bon opening et un bon ending, et pas mal de ptits bouts de chansons relatifs à la narration, et c'est plutôt sympa fait comme ça. Le doublage et le jeux des acteurs / actrices est convaincant.
Et je me vois obligé de raconter le crime. C'était quelque part au Japon, la petite Tamako est une jeune ptite nana amusante dont le père et le grand père font des mochis. Donc après Nisekoi, Clannad, juste avant Shigatsu wa kimi no uso, Tamako Market est un anime avec une fille qui vit dans une boutique de truc sucrés. Admettons.
Elle vit dans un quartier commerçant où tout le monde l'adore, où elle est la mascotte. Un jour, chez le fleuriste, elle "récupère" un oiseau qui parle et qui est en mission pour trouver une épouse au prince d'une île lointaine. A partir de là, l'oiseau va se gaver de mochis et va être incapable de repartir. Et c'est là que ça devient n'importe quoi. Les scènes amusantes s'enchaînent au rythme de l'humour lourdingue de cet oiseau, Dera, qui finalement s'immisce dans la vie de nos lycéennes qui, elles, continuent de vivre leur vie. Même en appliquant le principe de suspension de la crédulité, et sans spoiler, l'histoire n'apporte rien. 12 épisodes qui semblent être une façon de combler du vide. Même la sous intrigue du prince est fatigante. Deux trois émotions, quelques sourire mais rien de bien drôle à mon humble avis. Cette série a coupé les ailes à tout ce qu'elle aurait pu faire de positif au détriment de pas grand chose de bien intéressant. Certes tout est centré sur le quartier où vit Tamako, et le héros de cette série, c'est ce quartier commerçant. Mais je n'ai pas vraiment pris de plaisir, c'est la curiosité qui m'a poussé à finir cette série.
Malgré des qualités artistiques indéniables, Tamako Market est une oeuvre qui ne m'a pas convaincu. Oui la petite Tamako est attachante, mais s'il fallait montrer des personnages attachants, une autre intrigue avec un enjeu réel aurait été plus approprié. En fait j'ai eu un gros problème avec la personnalité de cet oiseau, à qui mon envie de, poliment, lui demander de se taire, se serait manifestée de nombreuses fois. Mais tout n'est pas si mauvais, les personnages marchent pour la plupart et restent crédibles. Reste que parfois, un oiseau de malheur s'incruste dans un scénario qui n'en a pas besoin, comme un collègue qui refait le monde sur un projet dont il n'entrave rien. Tamako Market est victime d'un syndrome où, dans une salle de réunion, un gars/une nana a parlé trop fort pour imposer ces mots, comme un oiseau qui fait aussi vidéo conférence et qui s'incruste dans une histoire où son seul mérite aura été de dormir dans des fleurs. Quitte à voir une histoire, autant voir une "never ending story" qu'une "never interesting story".