(Critique de la saison 1 sans spoilers)
Quand Ted Lasso, un Américain très optimiste venant du Kansas et ne connaissant pas grand chose au foot est arrivé à Londres pour entraîner une équipe de foot anglaise de Ligue 1, personne ne s'attendait à rien. Pire, tout le monde pensait qu'il mènerait l'équipe à leur perte.
Alors, si comme moi vous n'êtes pas fan de foot ni de cet univers, vous avez vu l'affiche de cette série et vous avez peut-être pensé : "Hmmm c'est certainement pas pour moi ce truc. En plus esthétiquement ça donne pas du tout envie. Encore une série américaine de l'humour réchauffé je parie. Sans parler de ces satanés pantalons beiges..."
Eh bien si vous franchissez le pas et regardez Ted Lasso, vous serez peut-être surpris, parce que bien que l'affiche soit effectivement très moche et qu'on suive les aventures d'une équipe de foot, ce n'est pas vraiment le sujet de cette série. On regarde avant tout l'évolution de personnages qui sont écrits avec cœur et intelligence. On se prend d'amour pour elles et eux quand on les voit dépasser les stéréotypes auxquels ils sont habituellement assignés. On a envie qu'ils réussissent. J'ai crié comme une supporter pendant les courtes scènes de match, bordel. Et on pleure avec eux quand ils font face à des moments difficiles, moments qui sont par ailleurs montrés avec de belles nuances et de plus en plus finesse au fil de la série.
L'écriture est brillante parce qu'elle nous emmène souvent là où on ne s'y attendait pas, ou alors, pas comme on l'avait imaginé. Les tropes du genre sont déjoués habilement et sans cynisme. Ted brille de façon inattendue et magnifique, se jouant des a priori des autres personnages avec intelligence. Il y a une scène absolument brillante vers la fin de la première saison à ce propos. Franchement, bravo à Ted Lasso. Ma défense est tombée et Ted ne fait que marquer des points avec son optimisme qui n'a rien de naïf ou de passif. C'est un baume au cœur, et quel baume !
J'ai pensé très fort à cette citation (de Daniel Abraham ?) que j'avais lue il y a quelques années sur Twitter : "In an age of performative cruelty, kindness is punk as fuck. Be punk as fuck." tant elle correspond bien à cette série.
Je me retrouve donc à la fin de la saison 1 dans le même état que les personnages qui ne s'attendaient à rien en voyant Ted débarquer à Londres et qui sont totalement bluffés. Honnêtement, je ne m'attendais à rien, et j'ai été bluffée. Eh ouais, moi aussi je t'ai sous-estimé, Ted Lasso.
Bref, je vous laisse, je vais regarder la saison 2. Et vivement que la saison 3 sorte car les temps sont durs et on a besoin de plus de Ted Lasso.