C’est qui, les méchants ?

J’ai vu quelques réalisations iraniennes que j’ai trouvé très intéressantes comme le film Hit the Road (2021) et la série Actor (2023). Alors quand on m’a parlé de Téhéran j’ai tout de suite voulu voir. 

C’est la découverte du sujet lors du premier épisode et la manière dont il est traité qui m’a fait me pencher sur l’origine de la série. A partir de là j’ai failli laisser tomber mais j’avoue que l’efficacité de la mise en scène  m’a poussé à continuer un peu.  Et c’est là où j’ai commencer à découvrir les personnages. Malgré le parti pris de la réalisation (défendre son pays contre un voisin belliqueux) j’ai été surpris de voir la description subtile du principal personnage masculin, Faraz Kamali, interprété par l’américano-iranien Shaun Toub. Ce personnage capte toute la sympathie du spectateur là où, le personnage principal féminin, Tamar Rabinyan,  interprétée par Niv Sultan devient de plus en plus un repoussoir avec ce mélange de naïveté et de perfidie et de son enfermement doctrinaire. La saison 2 introduit aussi un autre beau spécimen bien repoussoir interprété par Glenn Close (je me demande ce qui peut pousser une telle actrice à jouer ce genre de rôle…).

Donc voila, c’est bien le première fois où j'ai espéré presque avec impatience que l’héroïne se fasse choper par ses ennemis et où je frémissais devant tous les sales coups qui s’abattait sur le méchant.

La série à toute de même le mérite de montrer l’histoire des deux pays à travers la découverte (pour moi) de ces iraniens de confession juive (la plus forte présence au Moyen Orient) qui ont fuit le pays lors de l’établissement de la République Islamique.