"Kelso, I don't think Jesus was the son of a spaceman."

17 mai 1976, 20h47, Point Place, petite ville paumée du Wisconsin, dans le sous-sol d'une maison pavillonnaire typique des États-Unis, Eric Forman, Steven Hyde, Michael Kelso et Donna Pinciotti élaborent un plan pour subtiliser des bières au père d'Eric, Red. Dès cette première scène de l'épisode pilote, le spectateur sait à quoi s'attendre: un aller simple pour les seventies, avec tout ce qui va avec, décors, costumes, coupes de cheveux, musique, pétards, Star Wars et j'en passe...

On a tous une sitcom préférée, et qui restera pour nous la meilleure, peut importe ce qu'en diront les autres. C'est le cas du That '70s Show pour moi, je me marre toujours autant en les re-regardant à nouveau. A chaque épisode, c'est 22 minutes de bonheur, et je ne me lasse pas des histoires de cœurs d'Eric et Donna, de la coupe de Hyde, des conneries de Kelso, de la grande gueule de Jackie et des répliques dans un anglais plus qu'approximatif de Fez. Mais les ados de la série ne sont pas (heureusement!) les seuls personnages principaux, le spectateur découvre aussi Kitty et Red "My foot in your ass" Forman, les parents d'Eric; Bob et Midge, les parents un peu bizarres de Donna. Autour de ces personnages réguliers vont se greffer une multitude de personnages secondaires, tous très réussis et très drôles tels que Laurie, la sœur d'Eric; Casey, le frère de Michael; Leo, le vieux-hippie-perché qui tient une boutique de photos et pleins d'autres. Notamment des guests-stars à la pelle comme Alyson Hannigan, Bruce Willis ou encore Luke Wilson.

Tous ces acteurs s'en sortent à merveille, les situations sont efficaces et les dialogues très justes, marrants et parfaitement bien écrits. La série est vraiment très drôle et comporte des passages exceptionnels, je suis totalement fan de cet humour décalé, très subtil parfois, beaucoup plus direct d'autres fois. J'adore les scènes en cercle, la caméra étant placée au milieu des acteurs, tournant sur elle même en cadrant les personnages les uns après les autres. La particularité de ces scènes est ce que les personnages y font: ils y fument des gros pétards, jamais visibles à l'écran certes, mais la fumée les effets sont là ("I've got breaking news! I'm toasted!"). Ces scènes là sont particulièrement réussies selon moi.

Les 200 épisodes, répartis en 8 saisons sont vraiment très drôles, malgré une baisse de régime dans l'ultime saison, due au départ de deux personnages principaux. La série n'est pas exempte de défauts c'est sûr, il y a notamment quelques incohérences très visibles, comme la sœur de Donna, évoquée dans la première saison, (et je ne parle pas des éditions DVD, avec ses épisodes dans le désordre...), mais l'intégrale de la série reste très bien ficelée. L'image du show a été travaillé, les 200 épisodes étant réalisés par un seul et unique réalisateur, David Trainer, fait quasiment unique pour une série aussi longue.

Voila, tout ça pour dire que le That '70s Show, bah c'est génial, que ça me fait beaucoup beaucoup rire, et que je ne m'en lasserai jamais.