Critique rédigée durant la Saison 1
The Americans, c'est le suivi d'un couple d'espions russes à l'époque de la Guerre Froide, parfaitement intégré à la société américaine et menant des opérations en toute clandestinité. Leur couverture : une vie de couple d'américain moyen, incluant 2 enfants. Nous découvrons nos deux héros à un moment de leur vie où les sentiments, les vrais, prennent le pas sur la construction de leur couverture aux yeux des agents fédéraux US.
Sur le papier, on se dit "pourquoi pas". Prendre le parti d'un duo d'agents du KGB avec qui on va se lier d'affection dans une vision revisitée de cette bien belle période de l'histoire, le tout doublé d'un conflit affectif entre les deux protagonistes, ça paraît sympathique.
Sympathique, c'est bien un mot qui résume efficacement cette série. Comme prévu, on se prend à suivre affectueusement l'évolution - sentimentale et familiale notamment - de ce couple d'agents, éternellement déchirés entre cette fausse vie qu'ils ont créés (y'a des gamins quand même) et leur devoir envers la Mère Patrie.
Le problème principal de The Americans, c'est que le côté "Love Story" prend un peu le pas sur le scénario et qu'il est traité de façon un peu niaise. Sans vouloir spoiler, on alterne sans finir les "je t'aime", "je t'aime pas", "je t'aime", "je t'aime pas". Bref, ça se cherche un peu comme des adolescents en pleine force de leurs moyens et ça finit, de temps en temps, par agacer.
Malgré cette aspect "cul-cul", ça ne rend pas pour autant la série désagréable, ça limite juste son ampleur et sa portée, d'autant que les parties "Guerre Froide" sont appréhendées, sans aspect extra-ordinaire, avec un angle de vue un peu original et frais.
Je me répète, mais The Americans est au final la petite série sympathique qui n'a pas tout à fait fini de grandir, mais pour laquelle on se prend d'une paresseuse affection.