En tant que série américaine, on s’attendrait que les agents du KGB mordent la poussière et que le FBI domine et gagne. Or c’est le contraire. Le FBI court après l’histoire sans la rattraper, et se retrouve comme des imbéciles Reaganiens finalement. Du coup, on est obligé de rallier (moi-même) le côté russe URSS. Ce qui fait du bien dans ces décennies de propagande américaine forcenée au cinéma et en séries. Surtout dans le contexte d’aujourd’hui d’une certaine décadence américaine. La Russie semble ici, dans la série, être la sagesse, bien que le confort n’y soit pas, bien sûr. Sagesse avec un idéal et une humanité. Donc tout se retourne ou peut se retourner, si vous le voulez… Et les 75 épisodes laissent temps de développer cette analyse ou plutôt de nous imprégner des éléments du scénario.
Cela accompagné des silences des personnages, qui laisse libre notre imagination, d’imaginer des possibilités inattendues et géniales.
C’est l’une des plus grandes séries que je n’ai jamais vu. J’en suis encore sous le choc. Après elle, tu vois le monde différemment dans le semblant, avec des infiltrés, des sous marins, des montages… Tu ne t’étonnes plus de rien.
Cette série est « sous-estimée » comme on dit (?). En fait elle est reléguée à l’arrière ou non-promue car les Russes qui gagnent et non des américains, en URSS en plus, c'est un tabou occidental. Alors on préférera pousser Émily in Paris, c’est plus politiquement correct pour les Jeux Olympiques. // Laurent Laurent