On a affaire à un anime soi-disant sérieux et contemplatif, ce qui n’est clairement pas pour tout le monde.
Or, cet anime a un côté shonen assez prononcé par moment qui casse complètement le ton de l’anime : personnages féminins avec de si gros seins qu’on se demande comment elles arrivent à tenir debout, comportements puérils de certains, les passages humoristiques sont systématiquement faits dans un style chibi (comme dans Hellsing Ultimate) qui ne sont franchement pas hilarants. Bizarrement, il a un méchant dans l’histoire qui fait aussi très shonen.
Il n’y pas tellement d’histoire, ce sont les relations entre les personnages qui sont mises en avant, mais aussi l’univers, les créatures, les décors féériques et c’est très réussi visuellement. Ça reprend des mythes bien connus, mais sans innovation ni audace.
Il y a des thèmes graves qui sont présents, mais abordés avec beaucoup de légèreté (ça me rappelle Elfen Lied) comme l’esclavage : la protagoniste est vendue au magus dans le premier épisode. C’est quand même censé se passer de nos jours, mais on préfère se focaliser sur l’aspect slice of life.
Or là non plus ce n’est pas très intéressant : une relation pseudo-pédophilo-nécro-zoophile où il ne se passe rien : pas de leçon de magie, pas d’abus ni vraiment d’amour, pas de rebondissement. Les deux protagonistes ont une personalité franchement bizarre. Elle, passive et résignée, presque un zombi. Lui, mystérieux et inexpressif, on ne sait pas très bien s’il sait ce qu’il fait ou si c’est un enfant, si c’est une ordure ou un bienfaiteur.
C’est vraiment plat et le rythme est catastrophique, l’auteur semble en avoir conscience puisque régulièrement on a droit à un cliffhanger de bas-étage en fin d’épisode pour nous sortir de notre léthargie où un nouveau personnage clairement menaçant kidnappe la rouquine japonaise. On apprend dans l’épisode suivant que c’est en réalité un gentil qui ne voulait rien de mal à personne.
Non, l’histoire n’avance pas et n’est qu’une accumulation d’introductions aléatoires de personnages, d’évènements guindés et de dénouements conventionnels qui ne proposent rien d’autre que des bons sentiments dégoulinant de mièvrerie.
Pour se faire clairement une idée, imaginez un improbable mélange entre un shonen sans action et un Mushishi sans maturité : une aberration.