The Bastard Executioner, c’est un peu comme si quelqu’un avait regardé Game of Thrones en boucle et s’était dit : "Tiens, je vais faire pareil, mais avec encore plus de boue, de sang et de drame médiéval." Le résultat ? Une série qui essaie tellement de jouer sur l’intensité sombre et brutale du Moyen Âge que tu te demandes parfois si ce n’est pas une parodie involontaire. L’idée de base est alléchante : un chevalier déchu qui devient bourreau malgré lui, en quête de rédemption tout en maniant l’épée et la hache avec la grâce d’un bucheron pressé. Sauf que voilà, l’exécution (sans mauvais jeu de mots) n’est pas toujours à la hauteur de la promesse.
Wilkin Brattle, notre héros tourmenté, est un homme avec plus de dilemmes moraux qu’il n’a de répliques intéressantes. Après avoir juré de ne plus combattre, le voilà forcé de prendre la place d’un bourreau dans un village sous le joug d’un seigneur tyrannique. Tout est là pour créer un cocktail explosif de drames, trahisons, et tensions politiques. Mais ce qui aurait pu être une épopée épique se transforme souvent en un mélange confus de scènes trop violentes et de dialogues aussi lourds qu’une armure en métal.
Visuellement, la série n’est pas avare en sang et en tripes. Chaque coup de lame est un prétexte pour te rappeler que le Moyen Âge, ce n’était pas une époque pour les âmes sensibles. Les exécutions sont graphiques, les batailles crues, et tu te dis que même les personnages ont dû s’habituer à avoir du sang sur les bottes 24 heures sur 24. C’est sombre, c’est sale, mais parfois, ça frôle la caricature. On a l’impression que la série s’est un peu perdue dans sa volonté de choquer, oubliant au passage de vraiment construire une intrigue captivante.
Côté scénario, c’est là que les choses se compliquent. Les intrigues secondaires sont nombreuses, peut-être trop, et finissent par embrouiller plus qu’elles n’ajoutent de profondeur. Entre les complots politiques, les histoires de vengeance personnelle, les questions religieuses et les rébellions paysannes, on ne sait plus vraiment sur quel pied danser. Le rythme est souvent lent, et les moments d’action, aussi sanglants soient-ils, ne parviennent pas à compenser les longueurs où l’on se demande si quelque chose va vraiment se passer.
Les personnages secondaires, eux, sont un mélange de clichés médiévaux : le prêtre manipulateur, le seigneur cruel, la guérisseuse mystérieuse... tout ce beau monde gravite autour de Wilkin, mais sans jamais vraiment apporter cette étincelle qui te ferait t’attacher à eux. Au bout d’un moment, tu te retrouves à te demander si l’un d’eux va sortir du lot ou s’ils vont tous finir sous la lame d’un bourreau, sans que cela ait un impact véritable sur l’intrigue.
En résumé, The Bastard Executioner est une série qui promettait beaucoup avec son ambiance sombre et violente, mais qui peine à livrer une intrigue aussi tranchante que ses épées. C’est un mélange de drame médiéval, de violence gratuite, et d’intrigues brouillonnes qui laissent un goût d’inachevé. Si tu cherches une série pour combler un vide entre deux saisons de Game of Thrones, pourquoi pas, mais ne t’attends pas à une exécution parfaite.