Depuis que je l'ai finie, je pense tous les jours à The Bear. Que ce soit à ses plans séquences absolument dingues, à son incroyable bande originale, à la beauté folle de l'intégratlité de son cast, au ryhme quasi synesthésique de son montage... tout, absolument tout déborde de génie dans cette série d'apparence toute petite.
Mais c'est quoi, The Bear ? En gros, il faut s'imaginer Scorsese qui met en scène un épisode de Masterchef, Damien Chazelle au tempo et l'énergie des frères Safdies. C'est l'histoire d'une masculinité qui s'effrite en cuisine et qui laisse apparaître la vulnérabilité sous l'apparence virile, c'est l'histoire d'une caméra dont on ne comprend jamais comment elle fait pour se faufiler dans cet espace clos et exigüe sans se cogner à gauche ou à droite et qui réussi à capter avec une précision chirurgicale toutes les émotions des personnages. C'est beau comme un donut, ça frappe fort, ça laisse au sol (il faut idéalement tout regarder d'un coup, pour se prendre le marathon en pleine figure et ressentir l'état d'épuisement dans lequel la série nous laisse). L'Amérique sait encore se filmer pour donner de la grande beauté.