La douce saveur d'une pomme sauvage...

Cette série de 50 épisodes est le récit d’une vie, d’une existence qui se retrouve malgré elle impliqué dans des intrigues géopolitiques d’un pays qui n’est pas vraiment le sien, le royaume de Ryoza. Cette existence c’est celle d’Erin. Erin est une petite fille qui vit avec sa mère, Soyon, dans un village d’éleveurs de Toudas, ces gros lézards sont de puissantes créatures que les guerriers de Ryoza montent et utilisent pour combattre. C’est de cette manière que le royaume repousse les pays voisins qui tentent de l’envahir. Erin et sa mère ont la particularité d’être issues du peuple de la brume, une communauté étrange qui vit en marge de la société et qui attire la méfiance ainsi qu’une certaine animosité de la part du reste de la population. La mère d’Erin tombant amoureuse du fils du chef du village, elle quitta son peuple pour vivre avec lui, de cette union naquit Erin, et même après le décès de son père Soyon continua d’élever son enfant au sein du village. L’intrépide jeune fille est passionnée par les bêtes et leurs élevages mais elle devra faire face aux cruelles réalités qui entourent la vie des animaux que l’homme prive de liberté et utilise à son grès ainsi qu’aux difficultés que lui vaudra sa différence en tant que fille du peuple de la brume.

On sent bien vite que cet animé est à la base destiné à un public assez jeune et qu’il a un but éducatif, les sujets abordés sont multiples, la guerre, le racisme, la compréhension de l’autre dans la différence…mais le sujet principal reste la relation de l’homme avec la nature et plus particulièrement avec les animaux qu’il tente de domestiquer et/ou d’utiliser. On a ici un scénario plutôt complexe qui évolue lentement et prend le temps de poser les bases qui en font un édifice cohérent, malgré quelques facilitées dans les choix scénaristiques. Seulement voilà, c’est long ! Trop long, surtout qu’on a droit à de nombreuses répétitions, en, particulier celle de l’histoire du pays, qui est donné au début de quasiment chaque épisodes…et que l’on aborde de nouveau par la suite !! J’ai bien capté que le but c’est que les enfants comprennent mais la franchement on dirait surtout qu’on a essayé de meubler histoire de masquer le manque de budget et de parvenir aux 50 épisodes. L’humour m’a aussi posé problème, j'ai vraiment pas accroché. Et puis ça se voit vraiment qu’on l’a mis la pour rendre la série plus enfantine, surtout lorsque l’on sait que les deux personnages « rigolos » de l’anime ne sont pas présents dans le manga original. C’est dommage, tout cela gâche en partie la qualité de l’anime, qui aurait pourtant pu être excellente, notamment par son originalité et sa profondeur.
Sur le plan visuel, les décors sont assez simples mais beaux et leur texture est vraiment très spéciale, presque comme si on avait utilisé quelque chose entre le feutre et le crayon, c’est bizarre je sais mais j’avoue avoir du mal à l’expliquer ^^ en tout cas se rend  super bien et sa donne une touche vraiment authentique à l’anime. Le chara-design est réduit à sa simplicité maximum, c’est regrettable à mon sens mais sa s’intègre pas trop mal avec le style des décors.
L’animation manque cruellement de budget, du coup c’est maigre au niveau du rendu. Alors pour que cela ne se voit pas trop, on multiplie les mini flashbacks et les répétitions, et par moment sa vous gâte un peu le plaisir… Puis honnêtement, de mon point de vue, s'il n'y a pas de budget, alors tant pis ! On fait simple et plus court, mais ça sert à rien de tenter de faire du cache misère alors que sa se voit comme le nez au milieu de la figure ! Heureusement, on a droit à certaines scènes de combat qui rehaussent un peu le niveau global.
L’ost est sympathique sans plus, sa reste très simple comme le reste de l’anime.
Bon vous allez me dire « tu lui en mets pas un peu plein la tête à cette série ?! » et c’est vrai que je m’emporte un petit peu mais la vérité c’est que j’ai quand même beaucoup aimé Kemono no souja Erin et je pense qu’il est très éducatif pour des enfants de la visionner. C’est juste que sa aurait vraiment pu être une pépite, vous voyez ? Si elle avait été un peu plus courtes et que Hamana Takayuki avait réussi, à l’instar d’un Miyazaki, à rendre son œuvre plus adapté à tous les âges. Mais peut être que j’en demande un peu trop ^^.
Quoi qu’il en soit je conseille cet anime à ceux qui cherche une série avec de l’originalité ainsi qu’une certaine profondeur et bien sûr pour les plus jeunes fans d’animation japonaise !