Le conte n'est pas bon
Sur une proposition digne de Black mirror ou La quatrième dimension, David West Read (Schitt’s Creek) dilue sa comédie pataude et ses banales réflexions philosophiques sur le libre-arbitre dans 10...
le 12 juil. 2023
2 j'aime
Voir la série
Je vois que la note SC moyenne au moment où j'écris ces lignes est assez basse (5.6), donc je me permet d'écrire une critique positive pour défendre cette série que j'ai trouvé très sympa.
La série se passe dans une petit ville américaine, un peu idéalisé et/ou anachronique : ça semble se passer à notre époque, mais tout le monde se connait dans le village, va à des petit commerces locaux, etc. Pour habiter aux États-Unis, je peux vous dire que malheureusement, la vie à la campagne est beaucoup moins charmante et beaucoup plus aliénante que ça. Enfin bref.
La vie est paisible, donc, jusqu'à ce qu'une étrange machine fasse son apparition : pour quelques pièces, elle vous révèle votre potentiel de vie. La principale du lycée découvre qu'elle est censé être motarde par exemple, et le gérant de l'épicerie que son destin est d'être magicien. Soudainement, tout le monde semble changer radicalement sa vie et s'adonner à sa nouvelle passion. Des couples se séparent, d'autre se forment en temps record, les gens démissionnent après des années de carrière, etc.
Tout le monde n'est pas heureux de l'arrivée de cette machine, cependant. C'est notamment le cas du personnage principal, Dusty (Chris O'Dowd), qui était très content de sa vie jusqu'alors. Dusty s'en était clairement bien sorti assez tôt, marriant une belle femme (Cass, jouée par Gabrielle Dennis), trouvant un boulot de prof au lycée du coin, et se reposant depuis sur ses lauriers, sans chercher à essayer de nouvelles choses ou étendre son horizon. De fait, après avoir enfin essayé la machine, sa carte de potentiel dit simplement "Teacher/Whistler", correspondant à son poste actuel et à son unique "talent" (savoir siffler).
Ce n'est néanmoins pas le cas de Cass, qui obtient une carte "Royalty" et en profite pour sortir de sa torpeur et commencer, elle aussi, à vouloir changer sa vie. Cette nouvelle direction vient s'ajouter à un drame récent dans la vie de la famille et du village, qui est révélé au fur et à mesure de la série. Finalement, deux nouveaux arrivants au village – le prêtre, Father Reuben (Damon Gupton) et la bartender, Hana (Ally Maki) – s'avèrent également avoir leurs propres secrets.
Le résultat est un chouette cocktail, qui combine plusieurs mystères (certains assez triviaux et d'autres plus ambitieux), des personnages attachants, et un jeu d'acteur très convainquant. Le thème principal parlera également à beaucoup, je pense : qu'est-ce qui détermine ce qu'on fait de sa vie ? Est-il possible de changer de direction, même à un âge avancé ? Faut il rester dans une situation confortable bien qu'ennuyeuse, ou risquer un grand saut dans l'inconnu ? Quelle est la différence – s'il y'en a une – entre potentiel, destin, et direction ? Entre comédie, drame, et mystère, The Big Door Prize essaye de présenter des éléments de réponse.
Créée
le 24 mai 2023
Critique lue 696 fois
6 j'aime
D'autres avis sur The Big Door Prize
Sur une proposition digne de Black mirror ou La quatrième dimension, David West Read (Schitt’s Creek) dilue sa comédie pataude et ses banales réflexions philosophiques sur le libre-arbitre dans 10...
le 12 juil. 2023
2 j'aime
Passé son argument sympathique (qui sommes-nous ? que voulons-nous ? où allons-nous ? et devons-nous aller là où nous allons ?), ce Big Door Prize révèle vite ses limites de comédie répétitive feel...
le 10 sept. 2023
1 j'aime
Imaginez un peu : vous vous rendez à l'épicerie locale. Pour la quatrième fois cette semaine, vous lorgnez sur le rayon chips, l’œil fuyant devant les saveurs Bret's ; vous le savez, ça n'est pas bon...
le 7 juin 2024
Du même critique
Morrowind. Quand on y a pas joué, on peut tout critiquer : les graphismes désuets, la physique inexistante, les musiques répétitives, la marche interminable, le système de combat ridicule, et j'en...
Par
le 13 oct. 2010
30 j'aime
3
PlanetSide 2 est une intéressante tentative de MMOFPS, où le shooting combiné de centaines de joueurs redessine les contours des empires se battant pour le contrôle de continents entiers. Comme dans...
Par
le 25 nov. 2012
19 j'aime
6
Voilà un jeu qui ne paye pas de mine, mais qui est en réalité incroyablement addictif. Évidemment de nos jours, ça ferait un flop, tant les éléments de gameplay sont devenus classiques, mais à...
Par
le 16 oct. 2010
13 j'aime
1