Je suis extrêmement étonnée de l'excellent accueil réservé à cette série : une note de 7/10 (à l'heure où j'écris cette critique), c'est beaucoup.
Pour moi, c'est un gros loupé.
Déjà, le choix d'Amanda Seyfried en co-lead-role n'annonçait rien de bon. Et ça se confirme : globalement, le jeu d'acteur n'est pas incroyable. Le razzie award de la série : Emmy Rossum qui incarne la mère de Danny Sullivan avec très peu de nuances et zéro profondeur. C'est un personnage extrêmement complexe dans les faits, dont le point de vue aurait pu apporter énormément, mais il n'y a pas de point de vue car il est non seulement mal écrit mais aussi mal interprété, comme la majorité des protagonistes finalement.
Tom Holland a travaillé dur mais malheureusement, l'écriture feignasse ne lui rend vraiment pas service. Les dialogues sont sans saveur, les personnalités sont plates ou caricaturales à mourir.
Mention spéciale en revanche à Elijah Jones (Jerome, l'amant d'Ari) que j'ai trouvé très juste (peut-être parce que les scènes dans lesquelles il apparaît sont parmi les mieux écrites).
On a donc :
- un casting de gens qui font des efforts, mais qui ne relèvent pas la pauvreté des dialogues
- une intrigue cousue de fil blanc avec ZE-RO twists, pas du tout au niveau d'autres oeuvres sur le sujet
- des personnages mal écrits et une réalisation globale maigre et sans inventivité
Finalement, le sujet des personnalités multiples ou dédoublement de personnalité a déjà été abordé de manière tellement plus spectaculaire (Split), sexy (Fight Club), saisissante (Shutter Island), et j'en passe (voir cette liste : https://www.senscritique.com/liste/schizophrenie_double_personnalite/854442), que cette série est tout simplement superfétatoire : elle n'apporte rien au genre, elle n'apporte rien au monde. Et en plus elle nous a cassé Tom Holland. Si on casse Tom Holland, il faut que le jeu en vaille la chandelle, et là clairement, les comptes ne sont pas bons.